Bulbophyllum grandifolium

Famille : Orchidaceae


Texte © Pietro Puccio

 

“serge.gif"
Traduction en français par Serge Forestier

 

Espèce vigoureuse à fleurs relativement grandes et attractives, dégageant un léger parfum agréable, Bulbophyllum grandifolium de Nouvelle-Guinée mériterait une plus grande diffusion horticole © Giuseppe Mazza

Espèce vigoureuse à fleurs relativement grandes et attractives, dégageant un léger parfum agréable, Bulbophyllum grandifolium de Nouvelle-Guinée mériterait une plus grande diffusion horticole © Mazza

L’espèce est originaire de Nouvelle-Guinée où elle pousse sur les arbres des forêts humides du niveau de la mer jusqu’à environ 500 m d’altitude.

Le nom de genre est la combinaison des noms grecs “βολβός” (bolbos) = bulbe et “φύλλον” (phyllon) = feuille, en référence aux feuilles qui poussent à l’apex des pseudobulbes ; le nom d’espèce est la combinaison de l’adjectif latin “grandis, e” = grand et du nom “folium, ii” = feuille, en référence évidente.

Noms communs : large leafed bulbophyllum (anglais).

Bulbophyllum grandifolium Schltr. (1913) est une espèce épiphyte à pseudobulbes ovoïdes, de 2-4 cm de longueur et 0,7-2 cm de diamètre, pourvus d’une seule feuille à l’apex et espacés de 7-16 cm sur un rhizome rampant, de 0,5-0,8 cm de diamètre, radicant aux nœuds. Feuilles, sur un pétiole d’environ 3 cm de longueur, elliptiques-obovales à apex obtus, longues de 16-28 cm et larges de 4-8 cm, de couleur vert intense, coriaces.

Inflorescence basale, sur un pédoncule long de 1,5 cm, portant une seule fleur, de 6-7 cm de diamètre, non résupinée (au labelle au sommet de la colonne), aux sépales et pétales de couleur blanche à blanc verdâtre avec de denses taches longitudinales de couleur rouge pourpre et un labelle vert jaunâtre pâle ; pédicelle et ovaire d’environ 6 cm de longueur. Sépale dorsal ovale à apex acuminé rétrofléchi, long de 2,5-3,5 cm et large de 0,8-1,2 cm, sépales latéraux ovales-triangulaires à apex acuminé, longs de 2-3 cm et larges de 0,8-1,2 cm, convergeant vers l’apex jusqu’à se toucher ou se chevaucher, pétales latéraux généralement bien étirés, ovales-elliptiques à apex acuminé, longs de 2-3 cm et larges de 0,5-0,8 cm, labelle recourbé dans la partie centrale, lingulé dans la partie terminale, long de 0,8-1 cm et large d’environ 0,5 cm, et colonne longue d’environ 0,5 cm.

La reproduction se fait par semis, in vitro et par division, à partir de chaque section pourvue d’au moins 3-4 pseudobulbes. Espèce vigoureuse à fleurs relativement grandes et particulièrement attractives, dégageant un agréable léger parfum, qui mériterait une plus grande diffusion parmi les amateurs d’orchidées. Elle nécessite un ombrage partiel et des températures moyennes-élevées, 22-34 °C, avec des températures hivernales nocturnes supérieures à 16 °C, une humidité élevée et constante, 75-85 %, et une légère ventilation continuelle.

Les fleurs, tachées de pourpre, croissent isolées à la base des pseudobulbes et atteignent 6-7 cm de diamètre © Giuseppe Mazza

Les fleurs, tachées de pourpre, croissent isolées à la base des pseudobulbes et atteignent 6-7 cm de diamètre © Giuseppe Mazza

Durant la croissance des pseudobulbes les arrosages devront être fréquents et abondants, plus espacés, mais sans jamais laisser sécher complètement le substrat, pendant la stase végétative, en utilisant de l’eau de pluie, de l’eau déminéralisée ou osmosée. Elle sera montée sur troncs recouverts de sphaigne ou placée dans des pots ou des paniers larges et bas, pour permettre aux pseudobulbes de s’allonger librement ; n’aimant pas être dérangée, les rempotages ​​et les divisions ne seront effectués que lorsque cela est strictement nécessaire à la reprise végétative.

L’espèce est inscrite à l’Annexe II de la CITES (espèce dont le commerce est réglementé au niveau international).

 

→ Pour des notions générales sur les ORCHIDACEAE cliquer ici.

→ Pour apprécier la biodiversité au sein de la famille des ORCHIDACEAE et trouver d’autres espèces, cliquez ici.