Caularthron bicornutum

Famille : Orchidaceae


Texte © Pietro Puccio

 

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Traduction en français par Serge Forestier

 

Caularthron bicornutum est une espèce généralement épiphyte, parfois lithophyte, aux pseudobulbes fusiformes, pouvant atteindre 30 cm de longueur. Les plus anciens, creux avec une petite ouverture à la base, sont souvent infestés de fourmis qui vivent en parfaite symbiose en Amérique tropicale © Mazza

Caularthron bicornutum est une espèce généralement épiphyte, parfois lithophyte, aux pseudobulbes fusiformes, pouvant atteindre 30 cm de longueur. Les plus anciens, creux avec une petite ouverture à la base, sont souvent infestés de fourmis qui vivent en parfaite symbiose en Amérique tropicale © Mazza

L’espèce est originaire du Brésil (Amazonas, Pará, Roraima et Rondônia), de Colombie, du Guyana, du Suriname, de Trinidad et Tobago et du Venezuela où elle pousse sur les arbres des forêts humides ou sur les falaises le long de la côte ou des cours d’eau, à basse et moyenne altitude.

Le nom de genre est la combinaison des substantifs grecs “καυλός” (caulόs) = tige, et “ἄρθρον” (arthron) = articulation, joint, en référence aux nœuds proéminents des pseudobulbes ; le nom d’espèce est la combinaison de l’adverbe latin “bis” = deux fois et de l’adjectif “cornutus, a, um” = cornu, doté d’une corne, en référence aux deux excroissances charnues à la base du labelle.

Noms communs : virgin Mary, virgin orchid (anglais).

Caularthron bicornutum (Hook.) Raf. (1837) est une espèce généralement épiphyte, parfois lithophyte, à pseudobulbes fusiformes, de 10 à 30 cm de longueur et 2 à 6 cm de diamètre, les plus âgés, creux, ayant une petite ouverture à la base, souvent infestées de fourmis avec lesquelles ils vivent en symbiose, pourvus à l’apex de 2 à 4 feuilles oblongues, de 6 à 20 cm de longueur et 2 à 4,6 cm de largeur, coriaces.

Inflorescences racémeuses terminales, généralement dressées, longues de 20 à 50 cm, portant de 6 à 20 fleurs, sur un pétiole long d’environ 4 cm, s’ouvrant successivement pour quelques semaines, de 5 à 7 cm de diamètre, cireuses, aux sépales et pétales de couleur blanc pur et au labelle blanc avec de petites taches pourpres, agréablement parfumées.

Sépales ovales-lancéolés à l’apex plus ou moins pointu, longs de 2,5 à 3 cm et larges d’environ 1,6 cm, et pétales ovales à l’apex pointu, longs de 2,2 à 2,8 cm et larges d’environ 2,2 cm.

Labelle trilobé, long de 2,2 à 2,8 cm et large de 1,5 cm, au lobe central lancéolé à l’apex pointu et aux lobes latéraux oblongs-ovales à l’apex arrondi, pourvu à la base d’une excroissance charnue (cal) de couleur jaune, dressée, triangulaire à l’apex obtus, colonne blanche avec des taches pourpres, longue de 1,5 à 2 cm, et anthères à 4 pollinies jaunes, en couple.

La reproduction se fait par semis, in vitro, et par division, à partir de chaque section pourvue d’au moins 3 ou 4 pseudobulbes. Espèce de culture facile réputée pour la beauté de ses fleurs de couleur blanc pur, souvent utilisée en hybridation pour conférer cette caractéristique, nécessitant une luminosité élevée, voire le plein soleil, ou un ombrage léger, des températures moyennes à élevées, avec des minimas nocturnes hivernaux non inférieurs à 15 °C, une humidité élevée, de 70 à 85 %, et une ventilation constante.

Les pétales blanc pur atteignent 3 cm de longueur. Le labelle est trilobé avec un apex central voyant pointu. Le nom

Les pétales blanc pur atteignent 3 cm de longueur. Le labelle est trilobé avec un apex central voyant pointu. Le nom "bicornutum", donné à l'espèce, se réfère aux deux excroissances charnues jaunes à la base du labelle © Giuseppe Mazza

Les arrosages devront être réguliers et abondants pendant la croissance des pseudobulbes, tout en laissant sécher les racines avant d’arroser à nouveau, légèrement plus espacés en hiver, en utilisant de l’eau de pluie, de l’eau osmosée ou déminéralisée.

Elle peut être cultivée en pots ou en paniers en utilisant un substrat drainant et particulièrement aéré de façon à permettre aux racines de sécher rapidement, car elles sont relativement sensibles à l’humidité stagnante à l’origine d’une pourriture dangereuse, qui peut être constitué de fragments d’écorce de calibre moyen ou de fibre de coco. Elle peut également être montée sur écorce, troncs, radeau de liège ou de racines de fougère arborescente.

N’appréciant pas d’être perturbée, par conséquent, division et transplantation ne seront effectués que lorsque cela est strictement nécessaire à la reprise végétative, signalée par l’apparition de nouvelles racines.

L’espèce est inscrite à l’annexe II de la CITES (espèces dont le commerce est réglementé au niveau international)

Synonymes : Epidendrum bicornutum Hook. (1834); Diacrium bicornutum. Benth. (1881).

 

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