Dendrobium farmeri

Famille : Orchidaceae


Texte © Pietro Puccio

 

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Traduction en français par Serge Forestier

 

Les inflorescences spectaculaires de Dendrobium farmeri atteignent les 30 cm © Giuseppe Mazza

Les inflorescences spectaculaires de Dendrobium farmeri atteignent les 30 cm © Giuseppe Mazza

L’espèce est originaire d’Arunachal Pradesh, d’Assam, du Bangladesh, du Bhutan, du Darjeeling, du Laos, de Malaisie péninsulaire, de Birmanie, du Népal, de Sikkim et de Thaïlande où elle croit épiphyte sur les arbres des forêts sempervirentes, principalement le long des cours d’eau, jusqu’à environ 500 m d’altitude.

Le nom de genre est la combinaison des mots grecs “déndron” = arbre et “bios” = vie, en référence aux nombreuses espèces du genre qui vivent sur les arbres ; l’espèce est dédiée au collectionneur anglais W.F. Farmer, dans la serre duquel elle a fleuri pour la première fois en Europe.

Dendrobium farmeri Paxton (1849) est une espèce épiphyte à pseudobulbes fusiformes à quatre côtes, longs de 20 à 30 cm, portant dans leur partie terminale de 2 à 4 feuilles persistantes, coriaces, ovo-lancéolées à l’apex acuminé, longues de 6 à 15 cm et larges de 3 à 5 cm.

Les inflorescences, à partir d’un nœud supérieur, notamment des anciens pseudobulbes dépourvus de feuilles, sont pendantes, longues jusqu’à environ 30 cm, portent de 12 à 35 fleurs, de 4 à 5 cm de diamètre, de couleur blanche ou rose mauve pâle avec des taches jaune-orangé sur le labelle ; les fleurs, légèrement parfumées, durent environ deux semaines.

Les sépales sont oblongs, de 2 cm de longueur et 1 cm de largeur, les pétales ovales, de 2,5 cm de longueur et 2 cm de largeur, aux marges légèrement frangées, le labelle est presque circulaire, long et large d’environ 2 cm, légèrement pubescent. La reproduction se fait par semis, in vitro, micropropagation et par division de chaque section pourvue de 4 ou 5 pseudobulbes.

Espèce très ornementale et de culture relativement facile, nécessitant un ombrage léger, une humidité élevée, 60 à 80 %, et des températures moyennes à élevées pendant la période végétative.

Elle ne nécessite pas une période précise de repos en hiver, mais des températures plus fraîches, avec des minimas de 12 à 14 °C, et des arrosages espacés, en laissant bien sécher le substrat avant d’arroser à nouveau, l’excès d’humidité pendant cette période pouvant provoquer la pourriture des racines, mais sans faire flétrir les pseudobulbes de façon excessive ; l’humidité sera graduellement augmentée à l’apparition des inflorescences ; en toutes saisons, une bonne ventilation est fondamentale.

Pour les arrosages et les nébulisations, on utilisera de l’eau de pluie, de l’eau osmosée ou déminéralisée ; les apports d’engrais, opportunément distribués et alternés, de façon à éviter l’accumulation de sels au niveau des racines, seront effectués pendant la période végétative de préférence avec des produits équilibrés hydrosolubles, contenant des oligoéléments, à la moitié de la dose conseillée sur l’emballage, voire moins.

La plante peut être montée sur écorce, radeau de liège ou de racines de fougères arborescentes ou bien cultivée en pots ou en panier sur un substrat très drainant et aéré, qui peut être constitué de fragments d’écorce de calibre moyen. Elle n’aime pas être perturbée et, par conséquent, rempotages et divisions ne seront pratiqués que lorsque cela est strictement nécessaire, au moment de l’apparition des nouvelles racines.

L’espèce est inscrite à l’annexe II de la CITES (espèces dont le commerce est réglementé au niveau international)

Synonymes : Callista farmeri (Paxton) Kuntze (1891); Callista farmeri (Paxton) Brieger (1981).

 

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