Felis silvestris – Maine Coon

Famille : Felidae

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Texte © Dr Didier Hallépée

 

Maine Coon © Giuseppe Mazza

Maine Coon © Giuseppe Mazza

Après avoir quitté les bords du Nil pour s’installer en Europe, le chat a tout naturellement suivi les pionniers à la conquête du Nouveau Monde où il s’est adapté aux divers environnements à sa disposition.

Selon la légende, aux fins fonds des forêts du Maine certains d’entre eux se sont croisés avec le raton-laveur (raccoon) pour donner naissance à une espèce féline de grande taille dont la couleur rappelait celle se son ancêtre. C’est évidemment impossible, mais c’ets de là que provint son nom “Coon”, plus tard allongé en Maine Coon.

Selon une autre légende, Marie-Antoinette, effarée par la révolution, avait prévu de se réfugier aux Etats-Unis. La leçon de Varennes avait dû porter puisque sa fuite était mieux organisée. Elle put ainsi confier ses 6 angoras turcs au Capitaine Clough sur le bateau duquel elle devait embarquer. La fuite n’eut jamais lieu et les angoras se retrouvèrent seuls dans la maison prévue pour la reine, à proximité de l’état du Maine. Le Maine Coon serait un descendant de ces chats. Selon une troisième légende, le Maine Coon descend des chats qui accompagnèrent les Vikings vers l’an 1000 lors de leur exploration du Nouveau Monde.

Quelque soit son origine, le Maine Coon est une remarquable adaptation d’une souche de chats à poil mi-long aux conditions spécifiques des forêts du Maine. Les conditions spécifiques qu’il y a rencontrées ont provoqué les adaptations nécessaires pour tirer le meilleur profit de son environnement, faisant de lui le plus grand des chats de race. Le 1er Maine Coon, Captain Jencks, fut présenté aux expositions de Boston et de New York en 1881. Petit à petit, le Maine Coon allait dépasser les frontières de l’état avant de tomber dans l’oubli et d’en ressortir dans les années 1950. Il fut reconnu en tant que race en 1967.  L’importation du Maine Coon en France date de 1981, mais la race ne prend son essor qu’au début des années 1990.

Caractère

Le Maine Coon est le plus grand des chats domestiques. Il peut atteindre 11 kilos (sans être obèse, bien sûr). De taille massive et d’allure rustique, le Main Coon est qualifié de gentil géant.

Très sociable, il s’entend bien avec les enfants et les autres animaux. On le dit joueur, bon chasseur, sportif et très attaché à ses propriétaires. On le qualifie aussi de “chats-chiens” car il est capable de ramener un jouet pour qu’on lui relance. Il accepte volontiers une petite promenade en laisse Les mâles sont nettement plus imposants que les femelles.

Standard

En longueur comme en largeur, la tête est de bonne taille avec des pommettes hautes et saillantes. De profil, la ligne du nez forme une légère courbe concave sans stop. Le crâne est légèrement arrondi.

De face, le museau semble s’emboîter dans un carré. De profil, le museau se détache nettement du crâne et n’est jamais ni pointu ni étroit. Le nez, les lèvres et la pointe du menton sont alignés sur la même verticale renforçant l’impression “carrée” du museau. Le menton est ferme et fort. L’équilibre des proportions entre la tête et la longueur du museau est essentiel.

Grands, légèrement ovales et bien espacés l’un de l’autre, les yeux sont implantés en oblique mais peuvent apparaître ronds quand le chat est attentif. Toutes les nuances de vert, de doré, de cuivre ou de jaune sont acceptées sans qu’il y ait de relation entre la couleur des yeux et celle de la robe. Les yeux bleus ou impairs sont acceptés chez les chats blancs.

Maine Coon Red Blotched Tabby © Giuseppe Mazza

Maine Coon Red Blotched Tabby © Giuseppe Mazza

Grandes, larges à la base, placées haut sur la tête (voir les tolérances), les oreilles sont séparées l’une de l’autre par un espace équivalent à la largeur de la base d’une oreille. Modérément pointues, elles sont très légèrement inclinées vers l’extérieur. Elles sont bien fournies et des plumets (lynx tips) sont souhaitables.

De taille moyenne, l’encolure est bien musclée. De format long et puissant, le corps est de grande taille, bien musclé, avec une poitrine large. De forme rectangulaire, il ne doit cependant montrer aucune exagération qui viendrait nuire à l’équilibre général. Solides, avec une musculature puissante et une ossature forte, les pattes sont moyennement hautes, ce qui renforce l’apparence rectangulaire du corps. Grands et ronds, avec cinq doigts à l’avant et quatre à l’arrière, les pieds présentent une importante pilosité interdigitale.

Longue, la queue doit idéalement atteindre la base de l’omoplate. Large à la base, elle est particulièrement bien fournie de poils longs qui forment des mèches souples et se termine en pointe. Courte sur les épaules et les cuisses, la fourrure s’allonge graduellement sur les flancs pour atteindre sa pleine longueur sur le ventre et les culottes. Recherchée sous la gorge, la collerette ne s’étend pas sur la poitrine. La texture est soyeuse tout en ayant de la tenue et tombe naturellement de chaque côté du corps. Le sous-poil est fin. La longueur de la fourrure et la densité du sous-poil varient avec les saisons et une robe nettement plus courte en été ne doit pas être pénalisée en jugement.

Robe

Toutes couleurs sauf celles basées sur chocolat, lilac, cinnamon et fawn.

 

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