Gomesa radicans

Famille : Orchidaceae


Texte © Pietro Puccio

 


Traduction en français par Marc Longhi

 

Gomesa radicans, Orchidaceae

Gomesa radicans est une épiphyte brésilienne aux rhizomes radicants aux nœuds. Les pseudobulbes font de 2 à 4 cm et les feuilles linéaires de 10 à 18 cm. Vue de profil la colonne violet-pourpre des fleurs rappelle la forme d’un oiseau © Giuseppe Mazza

L’espèce est originaire du Brésil (Espirito Santo, Minas Gerais, Paraná, Rio de Janeiro, Rio Grande do Sul, Santa Catarina, São Paulo, et Trinidade) où elle se développe sur les arbres des forêts humides côtières entre 400 et 800 m d’altitude.

Le nom du genre est dédié au médecin et botaniste portugais Bernardino António Gomes (1768-1823) ; le nom d’espèce est le participe présent du verbe latin “radico” = s’enraciner.

Gomesa radicans (Rchb.f.) M.W.Chase & N.H.Williams (2009) est une espèce épiphyte aux rhizomes traçants et radicants aux nœuds et avec des pseudobulbes, distants de 0,6 à 1,3 cm, oblongs, compressés latéralement, de 2 à 4 cm de long, soutenus par 2 à 4 gaines foliaires distiques, munis à l’extrémité de deux feuilles linéaires, fines, pointues, d’une longueur de 10 à 18 cm et de 0,2 à 0,4 cm de large.

Des inflorescences en grappes partent de la base des pseudobulbes matures. Elles sont dressées, longues de 7 à 15 cm, et portent jusqu’à 12 fleurs minuscules aux pétales et sépales plus ou moins réfléchies jaune verdâtre ou blanc verdâtre au labelle blanc, et d’où émane un léger parfum.

Les sépales dorsaux sont oblongs spatulés à l’extrémité acuminée , d’environ 4 mm de long et de 1 mm de large, les sépales latéraux sont oblongs à l’extrémité acuminée d’environ 5 mm de long et 2 mm de large.

Les pétales sont oblongs spatulés à l’extrémité obtuse, d’environ 5 mm de long et de 2 mm de large, le labelle est membraneux et trilobé aux marges légèrement ondulées, d’environ 4 mm de long et de 6 mm de large, aux lobes latéraux fins et acuminées, le lobe médian est semi-circulaire émarginé, doté de 2 à 6 crêtes calleuses à la base de couleur jaune.

La colonne est dressée, fine, violet-pourpre, d’environ 3 mm de long, elle rappelle, vue de profil, la forme d’un oiseau.

On peut la reproduire par semis, in vitro, mais habituellement et plus facilement par division dans la mesure où chaque section est pourvue de 3-4 pseudobulbes.

Il s’agit d’une orchidée miniature de culture facile qui se développe en peu de temps en souches denses. Elle exige une demie ombre, et des températures moyennes dont les minima nocturnes hivernaux ne sont pas inférieurs à 14° C, pour un taux d’humidité de 70 à 80% et une ventilation permanente.

Gomesa radicans, Orchidaceae

Elle forme des souches denses aux inflorescences en grappe de 7 à 15 cm qui rassemblent jusqu’à 12 fleurs minuscules d’où émane un léger parfum © Giuseppe Mazza

C’est une plante idéale pour les terrariums où il est possible de réguler opportunément tous les paramètres environnementaux. Elle est habituellement montée sur des morceaux d’écorce ou de liège ou des plaques de fougères arborescentes, couvertes de sphaignes, on peut aussi utiliser des vases peu profonds ou des paniers, ou des suspensions, remplis d’un compost très drainant et aéré qui peut être élaboré à base de morceaux d’écorce de taille moyenne et de charbon végétal complété de sphaigne.

Elle exige un arrosage régulier et abondant pendant la croissance des pseudobulbes, et même journalier pour les pieds montés. Il faut éviter l’accumulation d’eau, et espacer les arrosages en hiver jusqu’à la reprise de végétation, afin de créer une brève période de repos, mais sans provoquer de plissement excessives

. Il faut utiliser de l’eau de pluie, ou de l’eau produite par osmose inverse ou déminéralisée.

Gomesa radicans, Orchidaceae

Les sépales et pétales sont verdâtres, plus ou moins réfléchis. Le labelle est blanc en demi-lune aux lobes latéraux pointus, qui porte à la base 2-6 crêtes calleuses jaunes © Giuseppe Mazza

Des apports mensuels d’engrais sont nécessaires pendant la période végétative avec un produit spécifique pour les orchidées pour ¼ de la dose prévue sur la notice.

L’espèce est inscrite à l’annexe II de la CITES (Convention on International Trade in Endangered Species of Wild Fauna and Flora – Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction) qui précise les espèces pour lesquelles le commerce est réglementé au niveau international.

Synonymes : Sigmatostalix radicans Rchb.f. (1864) ; Ornithophora quadricolor Barb.Rodr. (1882) ; Ornithophora radicans (Rchb.f.) Garay & Pabst (1951) ; Ornithophora radicans f. alba Xim.Bols. (2016).

 

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