Oreocereus leucotrichus

Famille : Cactaceae


Texte © Pietro Puccio

 

serge.gif
Traduction en français par Serge Forestier

 

Oreocereus leucotrichus avec des fruits. Peut atteindre 2 m de haut © Giuseppe Mazza

Oreocereus leucotrichus avec des fruits. Peut atteindre 2 m de haut © G. Mazza

L’espèce est originaire du Chili (Arica, Tarapaca et Antofagasta) et du Pérou (Arequipa, Ayacucho, Moquegua et Tacna) où elle est commune dans les zones semi-arides des contreforts rocheux et caillouteux des Andes, entre 2000 et 4000 m d’altitude, caractérisés par un climat frais et sec en hiver, doux et peu pluvieux en été.

Le nom du genre est dérivé de la combinaison du mot grec “òros” = montagne et de Cereus, le nom d’un autre genre de Cactaceae, donc, Cereus de montagne, en référence à l’altitude de ses lieux d’origine ; Le nom de l’espèce est une combinaison des mots grecs “leukόs” = blanc et “trichόs” = cheveux, en référence évidente.

Noms communs : “cactus blanco”, “cardόn blanco”, “chastudo”, “chastudo peludo”, “chica-chica”, pichaja”, “quisco”, “tunilla”, “viejito” (espagnol).

Oreocereus leucotrichus (Phil.) Wagenkn. (1956) est une espèce colonnaire très variable, ramifiée à la base, aux tiges pouvant atteindre 2 m de hauteur, à l’épiderme de couleur verte à gris-vert.

Les tiges, mesurant jusqu’à 12 cm de diamètre, ont de 10 à 18 côtes lisses aux aréoles portant de nombreux poils soyeux de couleur blanche, plus denses sur la végétation la plus récente, de 1 à 4 épines centrales atteignant 8 cm de long, de couleur jaune pâle à brun rougeâtre, et de 5 à 12 épines radiales, plus courtes, de même couleur.

Le fleurs, diurnes, émergeant en petits groupes des aréoles au sommet des branches, longues de 8 à 10 cm, ont un tube floral droit ou légèrement recourbé de couleur rouge, aux aréoles abondamment poilues, et une corolle de 3 à 5 cm de diamètre avec des tépales rouges et de nombreuses étamines pourpre foncé.

Les fruits de forme sphérique à ovoïde de 4 à 6 cm de diamètre sont vert jaunâtre, avec un épicarpe fin (peau) et une pulpe à la saveur acidulée. La reproduction peut se faire par semis ou par boutures, en été, en laissant bien sécher la plaie.

Espèce très décorative et de relativement petite taille, à la fois en hauteur et en largeur, elle convient donc bien dans les petits jardins “désertiques“, associée à d’autres xérophytes. Elle nécessite une exposition en plein soleil et un substrat particulièrement drainant, en raison de sa sensibilité à la pourriture en présence d’humidité et de températures basses ; ce substrat pourra être composé de terre commune de jardin, enrichie en fumier, de sable grossier et de gravier concassé, en proportions égales.

En été, pendant la période végétative, elle doit être arrosée régulièrement, tout en laissant le terrain s’assécher entre les arrosages ; en hiver elle doit être conservée au sec et, bien qu’elle supporte, dans sa région d’origine, des températures descendant jusqu’à -5/-7 °C, il est préférable de ne pas l’exposer à des températures inférieures à 0 °C, en particulier en présence d’une humidité atmosphérique élevée.

Lorsque les conditions climatiques ne permettent pas sa culture en plein air elle doit être cultivée en pot, afin de pouvoir l’abriter en hiver, selon les modalités mentionnées plus haut.

L’espèce est inscrite à l’Annexe II de la CITES (espèces dont le commerce est réglementé au niveau international).

Synonymes : Echinocactus leucotrichus Phil. (1891); Arequipa leucotricha (Phil.) Britton & Rose (1922); Oreocereus hendriksenianus Backeb. (1958); Oreocereus hendriksenianus var. densilanatus Rauh & Backeb. (1958); Oreocereus hendriksenianus var. spinosissimus Rauh & Backeb. (1958); Oreocereus ritteri Cullman (1958); Borzicactus hendriksenianus (Backeb.) Kimnach (1960); Borzicactus leucotrichus (Phil.) Kimnach (1960); Morawetzia varicolor Knize (1968); Oreocereus knizei Hewitt & Donald (1975).

 

→ Pour apprécier la biodiversité au sein de la famille des CACTACEAE et trouver d’autres espèces, cliquez ici.