Podochilus scalpelliformis

Famille : Orchidaceae


Texte © Pietro Puccio

 

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Traduction en français par Michel Olivié

 

Cette espèce est originaire de l’archipel Bismarck, des Moluques et de la Nouvelle-Guinée où elle pousse sur les arbres des forêts humides, et aussi mais moins fréquemment sur des rochers calcaires recouverts de mousse, depuis le niveau de la mer jusqu’à environ 1100 m d’altitude.

Le nom du genre est la combinaison des substantifs grecs « πούς, ποδός » (pús, podόs) = pied et « χεῖλος » (cheilos) = lèvre, par allusion à la forme du labelle. Le nom de l’espèce est l’adjectif latin “scalpelliformis, is” formé de la combinaison des substantifs “scalpellum, i” = scalpel, lancette, bistouri et “forma, ae” = aspect, forme, donc en forme de bistouri, par référence aux feuilles.

Le Podochilus scalpelliformis Blume (1849) est une espèce épiphyte cespiteuse qui a un rhizome court et des tiges minces, droites ou ascendantes, non ramifiées, longues de 10 à 20 cm, entièrement recouvertes de feuilles alternes, distiques, imbriquées, comprimées latéralement, linéaires avec un apex obtus ou aigu, longues d’environ 1,4 cm, larges de 0,3 cm, légèrement décroissantes vers l’apex et de couleur vert intense. Les inflorescences sont terminales ou axillaires, racémeuses et longues jusqu’à 3 cm. Elles portent de minuscules fleurs en forme d’urne d’environ 2 mm de diamètre et de couleur blanche virant au jaune avec le temps qui s’ouvrent les unes après les autres par groupes de 1 à 3 à la fois sur une longue durée. Le sépale dorsal, ové avec un apex obtus, est long d’environ 1,5 mm, large de 1 mm et soudé à sa base aux sépales latéraux qui sont oblongs, longs d’environ  2 mm et larges de 1 mm.

Podochilus scalpelliformis, Orchidaceae

Rare en culture la Podochilus scalpelliformis pousse sur les arbres et les rochers calcaires moussus des forêts humides de l’archipel Bismarck, des Moluques et de la Nouvelle-Guinée. Les tiges, minces, non ramifiées, longues de 10 à 20 cm, sont recouvertes de feuilles alternes, distiques, imbriquées et comprimées latéralement. Les fleurs, minuscules, sont en forme d’urne et ont environ 2 mm de diamètre. Les pétales, ovés, longs et larges d’environ 1 mm, portent à l’apex des taches pourpre © Mazza

Les pétales, ovés, longs et larges d’environ 1 mm, portent à l’apex des taches de couleur pourpre. Le labelle est oblong/ové avec un apex obtus, long d’environ 2 mm, large de 1 mm et porte à l’apex une tache de couleur pourpre. La colonne est longue de 1 mm.

On reproduit cette plante au moyen de ses graines, in vitro, mais habituellement par division, chaque fragment devant comporter au moins 3 à 4 tiges.

Cette orchidée miniature est répandue dans ses lieux d’origine mais rare en culture. Elle est uniquement présente dans des collections spécialisées et peut être cultivée dans une serre intermédiaire ou chaude à un emplacement situé à l’ombre, avec une humidité élevée, de 70 à 80 %, et une circulation d’air permanente. On peut l’installer sur des branches, des morceaux d’écorce ou des radeaux de liège, sur des racines de fougères arborescentes, en disposant de la sphaigne à sa base afin que ses racines restent humides ou bien la cultiver en pot en utilisant un compost drainant qui peut être constitué de morceaux d’écorce (bark) coupés finement et de charbon de bois auxquels on ajoute de la sphaigne. Cette plante n’ayant pas une période de repos précise les arrosages doivent être réguliers de façon que le substrat reste constamment humide mais en évitant des rétentions d’eau qui peuvent provoquer des pourrissements et en utilisant de l’eau de pluie, déminéralisée ou provenant d’osmose inversée.

Cette espèce est inscrite dans l’appendice II de la CITES ( espèce dont le commerce est réglementé au niveau international).

 

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