Rhynchostele cordata

Famille : Orchidaceae


Texte © Pietro Puccio

 

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Traduction en français par Serge Forestier

 

Les grandes inflorescences de Rhynchostele cordata durent de 3 à 4 semaines © Giuseppe Mazza

Les grandes inflorescences de Rhynchostele cordata durent de 3 à 4 semaines © Giuseppe Mazza

L’espèce est originaire du Costa Rica, du Salvador, du Guatemala, du Honduras, du Mexique et du Venezuela, où elle croit dans les forêts humides de montagne entre 1800 et 3000 m d’altitude.

Le nom de genre est la combinaison des termes grecs “rhynchos” = bec et “stele” = stèle, colonne, en référence probable au rostellum, pointe en forme de bec au-dessus de l’anthère ; le nom d’espèce est l’adjectif latin “cordatus, a, um” = en forme de cœur, en référence à la forme du labelle.

Rhynchostele cordata (Lindl.) Soto Arenas & Salazar (1993) est une espèce épiphyte au rhizome court à partir duquel naissent des pseudobulbes oblongs, comprimés latéralement, longs de 4 à 7 cm et épais de 2 à 3,5 cm, portant à l’apex une feuille elliptique-lancéolée, rarement deux, pointue, longue de 10 à 30 cm et large de 3 à 4 cm.

Inflorescences racémeuses, initialement dressées, puis recourbées, à la base des pseudobulbes, longues de 30 à 50 cm, portant 4 à 15 fleurs mesurant jusqu’à environ 7 cm de diamètre, aux sépales et pétales de couleur jaune verdâtre avec des taches brunes et au labelle blanc avec des taches brunes aux marges.

Sépales linéaire-lancéolés, pointus, longs de 4 à 5 cm et larges de 0,6 à 1,2 cm, pétales ovale-lancéolés, pointus, longs de 2,5 à 4 cm et larges de 0,7 à 1,2 cm, aux marges ondulées, labelle de forme triangulaire à cordiforme, pointu, long de 2 à 3 cm.

La reproduction se fait par semis, in vitro, et par division avec chaque section pourvue d’au moins 3 ou 4 pseudobulbes.

Espèce aux fleurs particulièrement attrayantes et de longue durée, 3 à 4 semaines, mais généralement considérée comme n’étant pas vraiment de culture facile, exigeant, pendant la période végétative, en été, des températures moyennes, de préférence inférieures à 28 °C, une luminosité élevée mais pas d’ensoleillement direct et une humidité voisine de 80 % ; les arrosages doivent être réguliers et abondants, mais en laissant légèrement s’assécher avant d’arroser à nouveau.

En hiver elle exige une période de repos au frais et au sec, jusqu’à la reprise végétative, avec des arrosages réduits, mais sans laisser les pseudobulbes se flétrir et des températures comprises entre 8 et 20 °C, avec une excursion thermique quotidienne élevée, 8 à 12 °C et une humidité autour de 50 à 60 % ; une bonne ventilation est fondamentale en toutes saisons.

On utilisera, pour les arrosages et les nébulisations, de l’eau de pluie, de l’eau osmosée ou de l’eau déminéralisée ; les apports d’engrais seront faits, opportunément et alternés, de façon à éviter l’accumulation de sel au niveau des racines, de préférence pendant la période végétative avec des produits hydrosolubles équilibrés, contenant des microéléments, au quart de la dose conseillée sur l’emballage. Elle peut être montée sur écorce, radeau de liège ou de racines de fougères arborescentes ou cultivée en pot dans un mélange très drainant et aéré, les racines devant pouvoir s’assécher rapidement, qui peut être constitué de fragments d’écorce de calibre moyen, de charbon de bois et de sphaigne.

L’espèce est inscrite à l’Annexe II de la CITES (espèces dont le commerce est réglementé au niveau international).

Synonymes : Odontoglossum cordatum Lindl. (1838); Odontoglossum maculatum Hook. (1855); Odontoglossum hookeri Lem. (1856); Odontoglossum lueddemannii Regel (1859); Cymbiglossum cordatum (Lindl.) Halb. (1983); Lemboglossum cordatum (Lindl.) Halb. (1984).

 

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