Aechmea tomentosa

Famille : Bromeliaceae


Texte © Pietro Puccio

 

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Traduction en français par Serge Forestier

 

L’espèce est originaire du Brésil (Alagoas et Pernambouc), où elle pousse dans les forêts pluviales côtières.

Le nom de genre est le substantif grec ‘’αἰχμή’’ (aichme) = pointe de lance, en référence à l’apex épineux des sépales et des bractées florales ; le nom spécifique est l’adjectif latin ‘’tomentosus, a, um’’ = tomenteux, en référence à l’inflorescence recouvert d’une pubescence blanchâtre.

Noms communs : Caraguata (Brésil).

Aechmea tomentosa Mez (1986) est une espèce herbacée sempervirente, monocarpique (plante qui ne fructifie qu’une seule fois puis meurt), acaule, épiphyte, ou, moins fréquemment, terrestre, mesurant avec l’inflorescence 60-80 cm de hauteur, constituée d’une rosette infundibuliforme de feuilles formant une cavité centrale généralement remplie d’eau.

Aechmea tomentosa du Brésil ne fleurit qu’une seule fois, puis meurt. Épiphyte, parfois terrestre, elle a des feuilles pouvant dépasser 1 m. Inflorescence de 60-80 cm © Giuseppe Mazza

Aechmea tomentosa du Brésil ne fleurit qu’une seule fois, puis meurt. Épiphyte, parfois terrestre, elle a des feuilles pouvant dépasser 1 m. Inflorescence de 60-80 cm © Giuseppe Mazza

Feuilles lancéolées, longues de 0,4-1,2 m et larges de 3-7 cm, à une épine à l’apex et à marges densément épineuses, de couleur verte et glabres au-dessus, avec de minuscules écailles blanchâtres en-dessous. Inflorescence, au centre de la rosette, constituée d’une hampe florale dressée, cylindrique, pourpre, recouverte d’une pubescence blanchâtre, de 20-50 cm de longueur et d’environ 1 cm de diamètre, recouverte de bractées imbriquées elliptiques-lancéolées à apex aigu de couleur rouge vif, longues de 12-15 cm et larges de 3-6 cm. La hampe se termine par une inflorescence pyramidale en panicule, compacte, de 15-25 cm de longueur et de 6-10 cm de diamètre, recouverte d’une pubescence blanchâtre. Les bractées sous chaque racème dont est composée l’inflorescence sont semblables à celles de la hampe et de la même couleur, mesurant jusqu’à 15 cm de longueur, celles florales, recouvertes d’une pubescence blanchâtre, sont longues d’environ 1 cm.

Fleurs sessiles à sépales libres de couleur jaune-verdâtre et recouverts d’une pubescence blanchâtre, mucronés, longs d’environ 1,5 cm, pétales libres lancéolés à apex mucroné de couleur jaune, longs d’environ 5 cm, et ovaire tomenteux long de 1,4-1, 6 cm.

Fleurs sessiles à sépales libres de couleur jaune verdâtre, recouverts d'une pubescence blanchâtre qui a donné le nom à cette espèce, rare dans la nature et en culture © Giuseppe Mazza

Fleurs sessiles à sépales libres de couleur jaune verdâtre, recouverts d'une pubescence blanchâtre qui a donné le nom à cette espèce, rare dans la nature et en culture © Giuseppe Mazza

La reproduction peut se faire par semis, mais habituellement par voie végétative à partir des nouvelles plantes prenant naissance à la base de la plante et qui peut être détachées quand elles ont atteint une taille au moins égale au tiers de celle de la plante mère.

Espèce peu diffusée aussi bien dans la nature qu’en culture, utilisable à l’extérieur dans les régions au climat tropical et subtropical humide, à la fois comme épiphyte sur les arbres et comme terrestre, sur des substrats riches en matière organique, très aérés et drainants, à une exposition légèrement ombragée. Ailleurs, elle est cultivée en pots sur des substrats présentant les mêmes caractéristiques que ci-dessus, avec des températures hivernales minimales de préférence supérieure à 16 °C. Le substrat doit être maintenu constamment humide en été ; en hiver, il peut être presque complètement sec entre les arrosages. L’humidité ambiante, en présence d’air sec et de températures élevées, peut être augmentée par des nébulisations d’eau à température ambiante, non calcaire afin d’éviter les taches disgracieuses sur les feuilles. En été, on peut laisser un peu d’eau dans la cavité centrale formée par la rosette de feuilles, à renouveler fréquemment pour éviter qu’elle ne devienne un foyer de développement de larves de moustiques, tandis qu’en hiver, en présence de basses températures, il est préférable de laisser sécher pour éviter une possible pourriture.

 

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