Agarista populifolia

Famille : Ericaceae


Texte © Pietro Puccio

 

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Traduction en français par Michel Olivié

 

Cette espèce est originaire des États-Unis ( Caroline du Sud, Géorgie et Nord de la Floride) où elle pousse dans le sous-bois des forêts de feuillus, souvent au bord de marais, le long de cours d’eau et à proximité de sources, jusqu’à 50 m d’altitude.

Le nom du genre fait référence à Agarista, Agaristé en grec, qui était la mère de Périclès. Le nom de l’espèce est la combinaison des substantifs latins “populus, i” = peuplier et “folium, ii” = feuille, l’explication étant évidente.

Noms communs : Florida leucothoe, pipestem wood, tall fetterbush (anglais).

L’Agarista populifolia (Lam.) Judd (1979) est un arbuste sempervirent, au feuillage luxuriant et  haut jusqu’à environ 4 m, qui a de longues branches, creuses entre les nœuds, ascendantes et  légèrement arquées.

Agarista populifolia, Ericaceae

L’Agarista populifolia est un arbuste touffu, sempervirent, originaire de la Caroline du Sud, de la Géorgie et du Nord de la Floride. Facile à cultiver il résiste au froid jusqu’à -18 °C, atteint 4 m de haut et a de longues branches ascendantes légèrement arquées. Ses feuilles sont luxuriantes. Les nouvelles ont une couleur brillante bronze rougeâtre © Giuseppe Mazza

Ses feuilles, portées sur un pétiole long jusqu’à 1 cm, sont alternes, simples, ovées-lancéolées avec un apex aigu ou acuminé et un bord en général entier, parfois plus ou moins sérulé, coriaces, de couleur vert intense, brillantes, glabres ou pubescentes le long de la nervure centrale en partie basse, longues de 3 à 10 cm et larges de 1 à 4 cm. Les nouvelles feuilles qui apparaissent ont une couleur brillante bronze rougeâtre.

Les inflorescences, axillaires, disposées sur un court pédoncule, racémeuses et légèrement pubescentes, ont de 10 à 20 fleurs portées sur un pédicelle long d’environ 1 cm, hermaphrodites, de couleur blanche ou blanc crème et parfumées. Elles ont 5 sépales longs d’environ 2 mm, soudés à leur base sur environ la moitié de leur longueur et dotés d’un apex triangulaire, une corolle urcéolée de 6 à 9 mm de long et de 3 à 5 mm de diamètre comportant cinq lobes courts et recourbés et 10 étamines qui ne dépassent pas la corolle. Les fruits sont des capsules déhiscentes sphériques-déprimées de 3 à 4 mm de long et 4,5 à 6 mm de diamètre qui contiennent des graines d’environ 2 mm de diamètre et de couleur marron.

On reproduit cette plante au moyen de ses graines, dont la capacité à germer est de courte durée, par bouturage semi-ligneux en été ou en automne et par marcottage.

Agarista populifolia, Ericaceae

Ses petites fleurs, parfumées, de 6 à 9 mm, sortent au printemps et au début de l’été. Toutes les parties de cette plante sont vénéneuses par la présence de grayanotoxines © Giuseppe Mazza

C’est un arbuste ornemental à la croissance rapide et facile à cultiver, au feuillage luxuriant et dont la floraison décorative a lieu à la fin du printemps et au début de l’été. Il est idéal pour aménager des bordures et des haies, qu’elles soient laissées sans forme précise ou bien travaillées, vu qu’il supporte bien les tailles. Il préfère les emplacements à l’ombre ou à demi-ombragés et humides. Il supporte également une exposition en plein soleil mais seulement s’il est arrosé fréquemment et abondamment et a besoin de sols bien drainés, acides à neutres et riches en substances organiques. Il offre une bonne résistance aux basses températures et supporte sans dommage des températures descendant jusqu’à environ -18 °C. Il résiste bien également aux parasites et aux maladies.

Toutes les parties de cette plante sont vénéneuses, si elles sont avalées, à cause de la présence,  comme dans d’autres espèces d’Ericaceae, de grayanotoxines qui provoquent de l’hypotension, de la bradycardie et, dans les cas les plus graves, des convulsions, des paresthésies, la perte de connaissance, de l’arythmie et un blocage atrio-ventriculaire.

Synonymes : Andromeda populifolia Lam. (1783); Lyonia populifolia (Lam.) K. Koch (1872); Leucothoe populifolia (Lam.) Dippel (1889).

 

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