Amanita lividopallescens

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Texte © Loredana Battisti

 

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Traduction en français de Bruno Scaramella

 

Couleur très variable, toujours très pâle. Odeur fongique, saveur légèrement sucrée © Mazza

Couleur très variable, toujours très pâle. Odeur fongique, saveur légèrement sucrée © Mazza

Famille: Amanitaceae Roze.

Genre: Amanita Persoon.

Sous-genre: Amanita Singer.

Section: Vaginatae (Fr.) Quélet.

Amanita lividopallescens (Secretan ex Boudier) Kühner & Romagnesi 1953.

Son nom vient du latin lividus e pallescens car la couleur du chapeau de ce champignon vire à une couleur livide et pâle.

La Section Vaginatae (ex Amanitopsis = Amanite sans anneau), se caractérise par des basidiomes de structure hyphale qui sont filamenteuses en prévalence. Elle est constituée de cellules allongées qui font que le voile général ou universel qui les protège au cours de leur premier stade de croissance (primordium), une fois cassé, persiste quasi-intégralement, à la base du stipe, sous forme de volve dite en forme de sac plus ou moins engainant, qui laisse persister des plaques de dimensions variées à la surface du chapeau. La marge de ce dernier est très striée, “cannelée” et démunie de voile partiel puisqu’il ne se forme qu’à un niveau embryonal pour ensuite se dissoudre en flocons fins ou en zébrures qui décorent le stipe. Il y a des Amanites qui sont parfaitement comestibles après cuisson étant donné que leurs substances toxiques (les hémolysines) thermolabiles, se dissolvent à des températures de l’ordre de 70-80 °C.

Chapeau: 8-15 cm, sa forme va de hémisphérique, à convexe, à plate et voire même à déprimée. Le chapeau présente des striures courtes dont la couleur, très variable, reste toujours très pâle : sa couleur part de blanc à blanc-crème pour devenir gris-livide, crème-gris avec des tonalités plus chargées vers le centre. Il peut comporter aussi de rares limbes ou plaques de voile blanches.

Hyménophore: lames moyennement serrées, libres au niveau du pied, alternées par des lamelles tronquées, blanches d’abord, puis crème-blanchâtres.
L’arête est floconneuse et concolore. Possède des spores en masse blanches.

Stipe: 9-15 x 1,5-3 cm, solide, cylindriforme, élancé, fistuleux, atténué au sommet et dilaté à la base, blanc puis recouvert soit par des flocons fins concolores soit par des bandes squameuses concolores sur le chapeau. Absence d’anneau. Volve en forme de sac, ample et membraneuse, engainante au niveau de la base et libre dans sa partie supérieure.

Amanita lividopallescens: basides, spores, éléments du voile © Pierluigi Angeli

Amanita lividopallescens: basides, spores, éléments du voile © Pierluigi Angeli

Elle devient vite fragile, blanche, parfois nuancée d’ocre clair.

Chair: ferme puis tendre, couleur blanche immuable à la coupe. Odeur fongique, saveur légèrement sucrée.

Réactions chimiques: spores non amyloïdes au contact du réactif de Melzer.

Habitat: espèce qui est peu commune. On la rencontre l’été et au début de l’automne, surtout dans les bois de feuillus (chênes).

Comestibilité: comestible après cuisson.

Remarques: espèce qui n’est pas très commune mais à l’identification aisée grâce à sa couleur qui est toujours claire, en général, à sa volve qui devient vite fragile et à son un stipe qui arbore des squames concolores qui la distinguent de l’ Amanita vaginata.

Variétés et espèces similaires: Amanita separata Contu : identique, la seule distinction est microscopique : spores elliptiques en prévalence. Amanita fraudolenta Contu = Amanita lividopallescens var. tigrina (Romagn. ex Bon) son stipe a de nombreuses zébrures marron et son arête lamellaire est pointillée de la même couleur.

Remarques additionnelles : la distinction avec l’Amanita beckeri et l’Amanita malleata est difficile étant donné que leur aspect, robustesse et pigmentation pilétique sont très voisins. Une partie qui les différencie pourrait être la volve qui, chez l’Amanita lividopallescens , est plus en forme de sac par rapport aux deux autres amanites chez lesquelles elle est plus friable. Toutefois, pour ne pas avoir de doute, une analyse au microscope est obligatoire.

 

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