Ara chloropterus

Famille : Psittacidae.

GIULIANO.gif
Texte © D. Sc. Giuliano Russini – Biologiste Zoologiste

 

RENATA.gif
Traduction en français par le Prof. Renata Rasia

 

L'Ara chloroptère est sociable et bruyant © Giuseppe Mazza

L'Ara chloroptère est sociable et bruyant © Giuseppe Mazza

L’ Ara chloropterus – Gray , 1859, a été découvert et étudié , pour la première fois, par le biologiste zoologiste anglais George Robert Gray, chef de la section d’ Ornithologie du Britich Museum, pendant quelques expeditions dans la fôret pluviale, au sud de l’Amérique.
Il l’a décrit dans son oeuvre “ Genera of birds “ publiée en 1866.

Quelquefois il est appelé aussi Ara chloroptera, mais récemment on n’utilise pas beaucoup ce synonyme.

Cet oiseau qui appartient à l’ordre des Psittaciformes, famille des Psittacidae et genre Ara, est souvent pris pour un Ara macao par nos experts , étant donné la présence d’au moins 2 de ces couleurs, le bleu et le rouge (beaucoup moins le jaune, remplacé par le vert-saurien) qui peuvent tromper n’importe qui.

En réalité l’ Ara chloropterus, dit en italien Ara aux ailes vertes ou Ara rouge et vert, en anglais Green-Winged Macaw ou Red end Green Macaw et en français Ara Chloroptère, est une espèce proche mais différente.

Il est plus grand que l’Ara macao et l’Ara ararauna et seulement l’Anodorhynchus hyacinthinus le dépasse pour ses dimensions et son poids à tel point que les zoologistes biologistes lui ont donné le surnom de “ bon géant “ pour son caractère doux , grâce auquel il est préféré parmi toutes les espèces du genre Ara, comme animal de compagnie.

Malheureusement l’Ara chloropterus aussi a été frappé par le déboisement sauvage des forêts pluviales de l’Amérique du sud ; on ajoute à cela le commerce illégal des exemplaires adressés aux particuliers.

Sa densité de population est actuellement réduite à tel point que la CITES en a interdit le commerce, ne permettant que des échanges entre les organismes scientifiques, les jardins zoologiques, les parcs aquatiques et les zooparcs suivant les progets de repeuplement de la population; par contre l’IUCN s’occupe du contrôle annuel de la population en nature et il intervient avec des programmes de protection.

Une de ses caractéristiques particulières est que parmi toutes les espèces du genre Ara, son bec crochu est plus grand et plus résistant que les autres à tel point que la puissance de sa morsure a été évaluée 140 Kg/cmq.

Zoogéographie

On le retrouve dans l’Amérique centrale, Panama, en descendant vers le sud, à l’est des Andes jusqu’à la Colombie.
En outre on le retrouve en Equateur et au nord du Pérou; il est présent aussi au nord de l’Argentine, au Vénézuela, Brésil, Guyanes, Bolivie (au nord-est) et au Paraguay.

En nature il vit souvent en groupes mixtes avec d'autres Ara © Giuseppe Mazza

En nature il vit souvent en groupes mixtes avec d'autres Ara © Giuseppe Mazza

Habitat-écologie

Des forêts tropicales, pluviales semper virens où ces perroquets mènent une vie arboricole pour la présence d’un pied zygodactyle.

Morpho-physiologie

Le corps et la queue sont rouge-brillant, les ailes avec des plumes brun-olive dans la partie attachée au corps.

Les couvertures alaires sont bleu-outremer brillant.

La tête et le cou sont rouges.

Les rênes et les joues sont à peau blanc-rose, marquées par une zebrure formée de plumes rouges tout autour des yeux.

Le bec est dans la mi-portion supérieure blanc-mat et dans la mi-portion inférieure est gris-sombre. Les pieds sont noirs et forts.

Les petits présentent des couleurs pâles, moins intenses que les adultes, avec une tache jaune très legère sur les couvertures alaires supérieures des ailes, tache qui va disparaitre avec la maturité sexuelle.

Les femelles sont semblables aux mâles ; on ne peut determiner le sexe que par l’analyse du caryotype, du DNA des plumes (couvertures supérieures) et par laparoscopie qui montre la présence des testicules.

Vol spectaculaire d'Ara chloropterus. Au Venezuela les Aras sont appelés ' les fleurs de la forêt ' © Giuseppe Mazza

Vol spectaculaire d'Ara chloropterus. Au Venezuela les Aras sont appelés ' les fleurs de la forêt ' © Giuseppe Mazza

Dans les adultes l’iris est noir bordé de blanc, dans les petits est brun.

L’ouverture des ailes de l’ Ara chloropterus peut mesurer jusqu’à 124 cm et la longueur totale du corps tete-queue est à peu près de 96-99 cm.

Le poids d’un adulte peut varier entre 1.300-1.700 g.

Généralement ils vivent 50-60 ans, mais en captivité ils arrivent à 70 ans.

Queques légendes racontent que des exemplaires ont vécu jusqu’à 100 ans.

Éthologie-Biologie de la reproduction

Il a un caractère très sociable.

En nature il est bruyant et fréquemment on peut voir de petits groupes mixtes de Ara chloropterus, Ara macao et Ara ararauna.

En captivité il a besoin de beaucoup d’espace pour bouger les ailes ; donc il lui faut de grandes volières avec des troncs d’arbre à écorcer.

Ils n'ont pas de saison des amours bien définie, même si l'on note souvent en avril un pic d'activité dans la préparation des nids et si les mâles se font bien plus agressifs entre eux © Giorgio Venturini

Ils n'ont pas de saison des amours bien définie, même si l'on note souvent en avril un pic d'activité dans la préparation des nids et si les mâles se font bien plus agressifs entre eux © Giorgio Venturini

D’habitude on peut l’apprivoiser, il apprend facilement. Il présente aussi des proprietés d’imitation vocale meme si elles sont moins marquées que dans les autres espèces du genre Ara.

Il est frugivore et granivore; grâce à son bec très puissant il peut se nourrir de n’importe quelle graine et quel fruit à pericarpe dur.

Il adore les fruits de palmiers du genre Acrocomia qui se trouvent uniquement dans la région néo-tropicale, du Mexique aux Caraïbes et au sud de l’Amérique (Argentine).

Il est particulièrement gourmand des graines de deux arbres de la famille des Fabaceae (Fabaceae) : la Copaifera langsdorffii et la Hymenaea courbaril qui se trouvent uniquement aux Caraïbes, au centre et au sud de l’Amérique.

En captivité exige un régime spécial.

Pour imiter l’alimentation naturelle, dans les zoo on suit un régime basé sur des fruits comme les poires, les pommes, les prunes et les bananes tandis que pour les legumes on choisit les cornichons et les carottes.

A tout cela on ajoute des céréales comme le maïs, les baies à drupe, les noix du Brésil,les cacahouètes, les graines de chauvre, l’avoine, le millet et le tournesol.

L’ Ara chloropterus est une espèce très selective quand elle cherche le lieu de son nid qui est placé généralement dans un trou d’arbre ou dans une fissure de rocher.

La saison de nidification n’est pas bien définie, même si pendant le mois d’avril les mâles sont plus actifs et plus agressifs envers les autres.
La ponte comprend 1-3 oeufs (dans certains cas 4) ; la réussite des couvées n’est pas élevée car fréquemment 2 oeufs ne sont pas fécondées.

Les Ara chloropterus sont des animaux très sociables et bruyants, qui aiment la vie de groupe © Giuseppe Mazza

Les Ara chloropterus sont des animaux très sociables et bruyants, qui aiment la vie de groupe © Giuseppe Mazza

En captivité il faut contrôler le nid pen- dant l’absence des parents.
En effet s’ils sont présents ils peuvent devenir agressifs à tel point de casser les oeufs ou de tuer leurs petits.

La couvée dure 33-35 jours environ, pendant cette periode la femelle est nourrie par le mâle qui s’occupe aussi par régurgitation de la nourriture de ses petits.

Les petits sont sevrés à l’âge de 12 semaines.

Après 6 mois environ, ils quittent leur nid, entièrement autonomes dans le vol et dans la recherche de nourriture.

La IUCN l’a ajouté à la red of the Threatned Endangered Species. La CITES en contrôle sévèrement le commerce.

Synonymes

Ara chloroptera – Gray , 1859

Un talus argileux très fréquenté au Pérou. Il semble servir de source de sels et à absorber les substances toxiques de certains fruits de la forêt © Giorgio Venturini

Un talus argileux très fréquenté au Pérou. Il semble servir de source de sels et à absorber les substances toxiques de certains fruits de la forêt © Giorgio Venturini

 

→ Pour des informations générales sur les Psittaciformes voir ici.

→ Pour apprécier la biodiversité au sein des PSITTACIFORMES cliquez ici.