Coelogyne fimbriata

Famille : Orchidaceae


Texte © Pietro Puccio

 

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Traduction en français par Serge Forestier

 

Coelogyne fimbriata est une épiphyte tropicale. Floraison de longue durée. Cultivable même à l’intérieur © Giuseppe Mazza

Coelogyne fimbriata est une épiphyte tropicale. Floraison de longue durée. Cultivable même à l’intérieur © Giuseppe Mazza

L’espèce est originaire d’Assam, du Bhoutan, de Bornéo, du Cambodge, de Chine centro-méridionale (Fujian, Guangdong, Guangxi, Hainan, Jiangxi, Xizang et Yunnan), d’Inde, du Laos, de Malaisie, de Birmanie, du Népal, de Sumatra, de Thaïlande et du Vietnam, où elle pousse épiphyte sur les arbres des forêts sempervirentes ou lithophyte sur les rochers calcaires le long des rives des cours d’eau, entre 500 et 2300 m d’altitude.

Le nom de genre est la combinaison des termes grecs “koilos” = creux et “gyne” = femme, en référence au stigmate concave ; le nom d’espèce est le terme latin “fimbriata” = frangé, en référence aux marges ciliées du labelle.

Coelogyne fimbriata Lindl. (1825) est une espèce herbacée épiphyte aux minces rhizomes rampants d’où émergent, distants de 2 à 5 cm, des pseudobulbes, de forme ovoïdale ou ellipsoïdale, de 2,5 cm de longueur et environ 1 cm de diamètre, avec, à l’apex, deux feuilles oblongues ou elliptiques à l’apex acuminé, longues de 5 à 10 cm et larges d’environ 2 cm.

Inflorescences terminales en automne, à partir du pseudobulbe mature le plus récent, longues de 5 à 10 cm portant 1 ou 2 fleurs (rarement 3) de 3 à 3,5 cm de diamètre, de couleur jaune vert pâle, à l’exception du labelle strié de rouge brun ; les fleurs, qui sont légèrement parfumées, s’épanouissent les unes après les autres. Les sépales lancéolés à l’apex pointu, sont longs d’environ 2 cm et larges de 0,6 cm ; les pétales, presque filiformes, sont longs de 2 cm ; le labelle, trilobé aux marges ciliées, est long de 1,5 à 2 cm et large de 1,2 cm, avec des lobes latéraux dressés et un lobe central parcouru presque entièrement par deux lamelles ondulées ; la colonne, arquée et ailée latéralement, mesure environ 1,3 cm de long. Les fleurs durent de 2 à 4 semaines. Les fruits sont des capsules obovoïdes d’environ 2 cm de longueur et 1 cm de diamètre.

La reproduction se fait par semis, in vitro, et par division de chaque section pourvue d’au moins 3 ou 4 pseudobulbes.

Espèce de culture facile à la floraison de longue durée, nécessitant une luminosité élevée, mais sans soleil direct, et des températures allant de fraîches à moyennes. En été, pendant la période végétative, elle exige des arrosages fréquents et une humidité atmosphérique élevée, de 70 à 85 %, de façon à ce qu’elle reste presque constamment humide, mais sans stagnation ; dans de telles conditions, elle peut supporter des températures maximales même un peu supérieures à 30 °C.

A la moitié de l’hiver, elle nécessite une brève période de repos, en laissant bien sécher le substrat entre les arrosages, des températures minimales voisines de 10 à 12 °C, bien que dans certaines de ses régions d’origine il puisse se présenter occasionnellement des valeurs proches de 0 °C ; en toutes saisons, un bon mouvement de l’air est fondamental.

Pour les arrosages et les nébulisations, on utilisera de l’eau de pluie, de l’eau osmosée ou déminéralisée ; les apports d’engrais, opportunément distribués de façon à éviter l’accumulation de sels, seront effectués pendant la période végétative, de préférence avec des produits équilibrés hydrosolubles, contenant des oligoéléments, au quart de la dose conseillée sur l’emballage.

Elle peut être montée sur radeau de liège ou de racines de fougères arborescentes, s’il est possible de maintenir une humidité atmosphérique élevée, ou cultivée en pots ou en paniers bas et larges, de façon à ce qu’elle puisse s’étaler librement, sur un substrat très drainant, qui peut être constitué de fragments d’écorce avec ajout éventuel de charbon de bois, de sphaigne, d’agriperlite ou de fibre de coco. Elle n’aime pas être perturbée, par conséquent, les rempotages ne seront effectués que lorsque cela est strictement nécessaire au moment de l’apparition de nouvelles racines.

L’espèce est inscrite à l’annexe II de la CITES (espèces dont le commerce est réglementé au niveau international).

Synonymes : Broughtonia linearis Wall. ex Lindl. (1830); Coelogyne fuliginosa Lodd. ex Hook. (1849); Coelogyne longiciliata Teijsm. & Binn. (1864); Broughtonia linearis Wall. ex Hook.f. (1890); Pleione chinensis Kuntze (1891); Pleione fimbriata (Lindl.) Kuntze (1891); Pleione fuliginosa (Lodd. ex Hook.) Kuntze (1891); Coelogyne pallens Ridl. (1903); Coelogyne chrysotropis Schltr. (1911); Coelogyne padangensis J.J.Sm. & Schltr. (1911); Coelogyne laotica Gagnep. (1930); Coelogyne xerophyta Hand.-Mazz. (1936); Coelogyne primulina Barretto (1990); Coelogyne arunachalensis H.J.Chowdhery & G.D.Pal (1997).

 

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