Doryanthes palmeri


Texte © Pietro Puccio

 

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Traduction en français par Michel Olivié

 

Doryanthes palmeri

L’inflorescence, massive et spectaculaire, dépasse 1 m et a des fleurs de 10 à 12 cm © Giuseppe Mazza

La Doryanthes palmeri W. Hill ex Benth. (1873) est originaire des zones côtières de l’Australie (Queensland et Nouvelle-Galles du Sud) où elle pousse sur des pentes abruptes ou des saillies rocheuses.

Le nom du genre vient du grec “dory” =lance et “anthos” = fleur, par allusion à la forme de l’inflorescence. L’espèce est dédiée au premier Ministre du Queensland de l’époque, Arthur Hunter Palmer (1819-1898).

Noms communs : giant rosette plant, giant spear lily, queensland mountain lily, palmer spear lily, spear lily (anglais), doryanthes de Palmer (français), Speerblume, Speerlilie (allemand), espiguilla australiana (espagnol), doriantes (portugais).

C’est une espèce herbacée pérenne, à la croissance lente, constituée d’une rosette de nombreuses feuilles lancéolées, longues d’environ 2 m mais qui dans la nature peuvent dépasser 3 m et 20 cm de large, de couleur verte et brillantes.

L’inflorescence, portée sur un pédoncule long de 2 à 4 m, doté de feuilles courtes, d’abord dressé puis incliné à cause du poids des fleurs, est longue de 1 à 1,2 m et comporte de nombreuses fleurs de couleur rouge vif, longues de 10 à 12 cm et situées à l’intérieur de bractées rougeâtres.

Les fruits sont des capsules ovoïdes longues d’environ 8 cm qui contiennent de nombreuses graines plates. On reproduit cette plante au moyen de ses graines, la première floraison survenant au bout d’ environ 13 ans, ou de ses drageons basaux qu’elle produit assez rarement.

Cette espèce aux dimensions imposantes qui a besoin de grandes surfaces peut être cultivée dans les zones aux climats tropical, subtropical et tempéré chaud, en plein soleil ou sous un léger ombrage, sur des sols qui peuvent même être pauvres mais bien drainants. On peut la cultiver dans des bacs, où elle adopte naturellement des dimensions réduites, et dans un environnement très lumineux.

Elle peut résister, une fois adulte, à de longues périodes de sécheresse et à des températures de l’ordre de -4°C au prix de la perte de sa partie aérienne mais ses inflorescences subissent déjà des dégâts autour de 0°C. Elle résiste d’autre part aux incendies, assez fréquents dans la nature, qui lui donnent au contraire une nouvelle vigueur et stimulent la croissance des drageons basaux et la germination des graines.

Synonymes : Doryanthes excelsa var. palmeri (W.Hill ex Benth.) F.M.Bailey (1883) ; Doryanthes larkinii C.Moore (1885) ; Doryanthes guilfoylei F.M.Bailey (1893) ; Doryanthes palmeri var. larkinii (C.Moore) C.Moore & Betche (1893) ; Doryanthes excelsa var. guilfoylei (F.M.Bailey) F.M.Bailey (1902).

 

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