Euryops pectinatus

Famille : Asteraceae


Texte © Pietro Puccio

 

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Traduction en français par Michel Olivié

 

Cette espèce est originaire de l’Afrique du Sud (province du Cap-Occidental) où elle vit principalement sur les rochers des régions côtières et dans les fissures des roches sédimentaires.

Le nom du genre est issu de la combinaison des termes grecs “euros” = vaste et “ops” = œil, aspect, par allusion, selon certains, à la floraison abondante de cette plante ou, selon d’autres, à la grande taille de chacune des fleurs considérée à part. Le nom de l’espèce vient du verbe latin “pectere” = peigner, par allusion à la forme des feuilles.

Noms communs : wolharpuisbos (afrikaans) golden daisy bush, golden marguerite, gray-leaf euryops, resin bush, yellow bush daisy (anglais) margarida amarela (portugais) margarita amarilla, margarita de hoja de peine, margaritero gris (espagnol) euryops pectiné (français) Goldmargarite (allemand).

L’ Euryops pectinatus (L.) Cass. (1820) est un arbuste sempervirent très ramifié, haut de 0,7 à 1,5 m et large d’ 1 m, aux feuilles alternes longues de 5 à 10 cm et larges de 4 cm, profondément entaillées avec des lobes minces de couleur gris argent du fait de la présence du léger duvet qui les recouvre.

Les inflorescences sont solitaires, terminales et axillaires et ont un diamètre de 2 à 5 cm et une tige longue d’environ 15 cm. Ce sont les capitules typiques des Asteraceae constitués d’une multitude de fleurs sessiles insérées en spirale sur une base arrondie, le réceptacle, entourée par un involucre formé de 12 bractées linéaires, pointues et soudées à leur base.

Un arbuste de 1 m très décoratif grâce à ses feuilles qui rappellent les fougères et à sa floraison de longue durée © Giuseppe Mazza

Un arbuste de 1 m très décoratif grâce à ses feuilles qui rappellent les fougères et à sa floraison de longue durée © Giuseppe Mazza

Les fleurs de l’anneau extérieur, dites fleurs du rayon, en moyenne au nombre de 13, ont une corolle oblancéolée constituée de cinq pétales soudés ensemble d’une couleur d’un jaune brillant ; les fleurs du rayon sont femelles mais ont surtout pour rôle d’attirer l’attention des pollinisateurs, comme les pétales d’une fleur simple. À l’intérieur de l’anneau se trouvent les fleurs bisexuées, dites fleurs du disque, avec une corolle tubuleuse à cinq lobes de couleur jaune.

Les fruits qui contiennent une seule graine et sont appelés akènes (ou plus correctement cypsèles) chez les Asteraceae, sont minces, longs d’environ 0,6 cm et surmontés du pappus, le calice modifié de la fleur, qui a pour fonction de faciliter leur dispersion et qui est formé de soies blanchâtres jouant le même rôle. On reproduit cette plante au moyen de ses graines ou, très facilement, par bouturage semi-ligneux en été, en les plantant dans du sable, de la perlite agricole ou même dans de l’eau où elles germent au bout de 15 à 20 jours.

C’est une espèce au feuillage très décoratif du fait de sa couleur gris argent et de son aspect qui rappelle celui des fougères, à quoi s’ajoute une floraison brillante d’une longue durée. D’une croissance rapide et facile à cultiver elle est particulièrement adaptée aux climats de type méditerranéen et idéale comme bordure de fond, en exemplaire isolé ou dans les jardins de rocaille. Elle peut fleurir de façon presque ininterrompue , si les hivers sont particulièrement doux , avec un maximum au printemps et une brève période de repos à la mi-été. Ailleurs elle concentre sa floraison du printemps à la fin de l’automne.

Elle a besoin d’une exposition en plein soleil. Elle n’est pas, d’autre part, très exigeante en matière de sols, pourvu qu’ils soient bien drainés. En été les arrosages doivent être abondants mais bien espacés afin de laisser la terre s’assécher; une fois bien enracinée elle peut supporter des périodes de sécheresse. Elle n’est pas particulièrement résistante aux basses températures. Les feuilles subissent des dégâts aux environs de -5 °C ; toutefois la plante, si elle est taillée basse et recouverte d’un bon paillis, peut résister à des températures de quelques degrés au-dessous.

Elle supporte bien les tailles, même énergiques, qu’il faut effectuer fréquemment au moment du repos végétatif afin que la plante conserve un port compact. On peut la cultiver en pot pour la décoration des balcons, des terrasses et des vérandas, en plein soleil ou en tout cas avec le maximum de luminosité possible et en ajoutant éventuellement du terreau de sable ou de la perlite agricole avec un pourcentage de 25 % pour améliorer le drainage. Les arrosages en été doivent être plus fréquents que pour les plantes en pleine terre. Il existe aussi une variété appelée ‘Viridis’ qui est dépourvue de duvet blanc, de sorte que les feuilles sont totalement vertes.

Synonymes : Othonna pectinata L. (1753).

 

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