Gymnostoma papuanum

Famille : Casuarinaceae


Texte © Pietro Puccio

 

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Traduction en français par Serge Forestier

 

Gymnostoma papuanum est une espèce dioïque sempervirente de Nouvelle-Guinée, haute de 10 à 30 m © Giuseppe Mazza

Gymnostoma papuanum est une espèce dioïque sempervirente de Nouvelle-Guinée, haute de 10 à 30 m © Giuseppe Mazza

L’espèce est originaire de Papouasie Nouvelle-Guinée où elle croit dans les forêts, souvent le long de la rive des torrents et sur les pentes rocheuses, représentant dans de nombreux secteurs l’espèce dominante, du niveau de la mer jusqu’à environ 2000 d’altitude.

Le nom de genre est la combinaison de l’adjectif grec “γυμνός” (gymnós) = nu et du substantif “στόμα” (stoma) = bouche, orifice, en référence aux stomates non protégés ; le nom d’espèce est l’adjectif latin “papuanus, a, um” = de Papouasie, en référence au lieu d’origine.

Noms communs : hat yar, jimi, malasalu (Papoue de Nouvelle-Guinée).

Gymnostoma papuanum (S.Moore) L.A.S.Johnson (1982) est arbre sempervirent dioïque, haut de 10 à 30 m, au tronc mesurant jusqu’à 45 cm de diamètre et à l’écorce rugueuse de couleur brun clair, fissurée longitudinalement.

Rameaux quadrangulaires grêles filiformes, de couleur gris vert, assurant la fonction chlorophyllienne, aux sillons peu profonds entre les bords exposant les stomates.

Les feuilles, disposées en verticilles au niveau des nœuds, sont réduites à de minuscules écailles triangulaires pratiquement invisibles. Les racines sont capables de fixer l’azote atmosphérique via des nodules racinaires (actinorhize) formés de bactéries appartenant au genre Frankia Brunchorst (1866).

Les inflorescences sont terminales ; les mâles sont des épis aux fleurs constituées d’une seule étamine, les femelles des capitules semblables à des cônes aux fleurs privées de calice et à la corolle close par deux bractées qui se lignifient à maturité. Les fruits sont des samares, longues d’environ 0,6 cm, libérées des bractées à maturité et dispersées par le vent. La reproduction se fait à partie des graines, qui ont une aptitude germinative de durée réduite, dans un terrain sableux maintenu humide à une température comprise entre 24 et 26 °C. Espèce à croissance rapide, et considérée comme une des plus ornementales de la famille des Casuarinaceae par la légèreté et l’élégance de sa frondaison.

Rameaux quadrangulaires filiformes assurant la fonction chlorophyllienne, avec des sillons peu profonds entre les bords exposant les stomates. Feuilles disposées en verticilles de 4 au niveau des nœuds, réduites à de minuscules écailles triangulaires. Racines fixant l’azote atmosphérique via des nodules formés de bactéries © Mazza

Rameaux quadrangulaires filiformes assurant la fonction chlorophyllienne, avec des sillons peu profonds entre les bords exposant les stomates. Feuilles disposées en verticilles de 4 au niveau des nœuds, réduites à de minuscules écailles triangulaires. Racines fixant l’azote atmosphérique via des nodules formés de bactéries © Mazza

Elle nécessite le plein soleil et s’adapte à de larges intervalles de température, de pluviosité et de types de sols, même pauvres, grâce à sa capacité à fixer l’azote atmosphérique, en particulier ceux ultrabasiques, de sablonneux à caillouteux, de semi-arides à marécageux ; elle se comporte souvent comme une espèce pionnière, comme par exemple dans les zones déforestées par les incendies. Les populations locales utilisent le bois comme combustible et pour la production de charbon de bois, les constructions, comme poteaux de fondations ou huisseries, et pour d’autres usages courants. Sans sous-estimer enfin son potentiel en tant qu’espèce décorative dans les jardins tropicaux et subtropicaux.

Synonymes : Casuarina papuana S.Moore (1923).

 

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