Licuala peltata

Famille : Arecaceae


Texte © Pietro Puccio

 

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Traduction en français par Claude Leray

 

Licuala peltata var.peltata a des feuilles profondément divisées tandis qu'elle sont entières chez sumawongii © Giuseppe Mazza

Licuala peltata var.peltata a des feuilles profondément divisées tandis qu'elle sont entières chez sumawongii © Giuseppe Mazza

Ce palmier est originaire des îles Andaman, de l’Assam, du Bangladesh, du Bhoutan, de l’Inde, de Myanmar, des îles Nicobar, de la Malaisie péninsulaire et de la Thaïlande péninsulaire, où il pousse dans les forêts humides jusqu’à 600 m d’altitude.

Le nom de genre vient du nom local “leko wala”, donné à ces palmiers dans les îles Moluques ; le nom d’espèce provient du latin “peltata” = armé d’un pelta (un bouclier petit et léger), pelté ; en botanique ce terme s’applique à une feuille, généralement arrondie, ayant le pétiole inséré au centre ou, en tout cas, à l’intérieur des lamelles foliaires (lamina).

Noms communs: salai-pathi (Andaman) ; chatta-pat (assamais) ; kurud, lepcha (Hindi) ; kapadah, salu (birman) ; ga-por, kajing-kajing, ko ching (thaï).

Licuala peltata Roxb. Ex Buch. - Ham. (1826) est une plante solitaire, rarement cespiteuse, monoïque, avec des stipes qui peuvent atteindre jusqu’à 6 m, mais généralement plus bas quand elles sont cultivées, avec un diamètre de 10-12 cm, recouvert à partir de la base par les pétioles qui restent longtemps présents, mais dans la partie la plus ancienne. Les feuilles vert intense et brillantes sont palmées, orbiculaires, de 1-2 m de long et larges, rarement entières, généralement divisées jusqu’à la base en plusieurs segments cunéiformes jusqu’à environ 1 m de long et 5-30 cm de large, les nervures sont serrées et divergentes, leur apex est tronqué et profondément lobé avec 4 à 6 lobes atteignant même 5 cm de long. Les pétioles mesurent de 1 à 2 m de long et ont une couleur verte à brunâtre avec les bords armés d’épines incurvées robustes, longues jusqu’à 1 cm ; la base, avec des bords bruns et fibreux, entoure seulement partiellement la tige.

Les inflorescences apparaissent entre les feuilles, et ont jusqu’à 4 m de long, arquées, et forment des épis composées, c’est-à-dire qu’elles sont formées d’un axe principal d’où partent des ramifications secondaires (épillets) pendantes portant des fleurs hermaphrodites blanches verdâtres, riches en nectar et parfumées, principalement pollinisées par les abeilles. Les fruits sont globuleux, atteignant 1,5 cm de diamètre, de couleur orange et ne contiennent qu’une seule graine. Ce palmier se reproduit par graines qui germent en 3-4 mois dans un sol chaud ; la croissance initiale est plutôt lente. Habituellement, les botanistes distinguent deux variétés, Licuala peltata var. peltata, à feuilles divisées, et Licuala peltata var. sumawongii, avec des feuilles entières, elles sont réputées éteintes dans la nature, mais amplement cultivées en raison de la beauté de leur feuillage.

Ce palmier se positionne parmi les plus grands du genre Licuala, cultivable sur des sols riches en matières organiques et bien drainés, de préférence sablonneux, constamment humides, en position ombragée et bien à l’abri du vent, en particulier la variété sumawongii, dans les zones climatiques humides tropicales et subtropicales. Sa culture dans les zones tempérées chaudes peut être essayée, dans un endroit particulièrement abrité car il peut résister à des températures aussi basses que -2 °C pendant peu de temps, sans trop de dommages au feuillage ; dans ces conditions la croissance est lente, surtout si l’humidité locale n’est pas trop élevée. Sa situation doit être ombragée ou en lumière ensoleillée tamisée et avec suffisamment de place autour pour améliorer pleinement ses caractéristiques.

La variété sumawongii est aussi appréciée comme plante en pot pour la décoration des patios, des serres, des jardins d’hiver et des intérieurs spacieux et peu lumineux, en utilisant des substrats riches en matières organiques avec addition de sable grossier, autour de 30%, pour améliorer le drainage ; l’arrosage doit être régulier tout au long de l’année et les températures ne doivent pas être inférieures à +16 °C. Localement, les feuilles sont utilisées pour faire des coiffures, tandis que les racines sont utilisées dans la médecine traditionnelle comme diurétique.

 

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