Mangifera casturi

Famille : Anacardiaceae


Texte © Pietro Puccio

 

michel.gif
Traduction en français par Michel Olivié

 

Fruit comestible et porte-greffe du manguier commun © G. Mazza

Fruit comestible et porte-greffe du manguier commun © G. Mazza

La Mangifera casturi Kosterm. (1993) est originaire du Sud de Bornéo où elle est éteinte dans la nature.

Le nom du genre est issu de la combinaison de “manga”, un des noms locaux du fruit, et du verbe latin “fero” = je porte.

Le nom de l’espèce vient du nom local “kasturi”.

Noms communs : buah kasturi (indonésien), kalimantan mango (anglais).

Cette espèce est un arbre sempervirent dont la hauteur peut atteindre environ 25 m, dont le diamètre chez les spécimens âgés peut dépasser 1 m et qui a des caractéristiques très semblables à celles de la Mangifera indica à laquelle il faut se référer. La différence la plus significative porte sur les fruits qui sont ovoïdes, légèrement aplatis, longs d’environ 6 cm, d’un poids compris entre 50 et 80 g, de couleur pourpre foncé devenant presque entièrement noire à maturité.

La pulpe est fibreuse, de couleur orangée, et a un parfum et un goût très agréables.

Les fruits, qui sont très appréciés par la population locale malgré leur prix élevé et la rareté de l’offre, sont essentiellement consommés frais mais on peut en faire aussi des confitures goûteuses. La fructification est abondante mais irrégulière.

On reproduit en général cette plante au moyen de ses graines qui doivent être fraîches pour obtenir un taux de germination élevé, plongées dans de l’eau à 20-25 °C pendant quelques heures et plantées, pour qu’elles prennent racine, dans un substrat sableux à la même température. La germination survient au bout d’environ 10 à 20 jours.

Malgré les bonnes caractéristiques organoleptiques du fruit et sa résistance aux milieux humides et aux infestations fongiques, comme l’anthracnose, et bien qu’elle soit potentiellement, pour ces motifs, un très bon porte-greffe pour le manguier commun (Mangifera indica), cette espèce est peu cultivée en dehors d’une aire restreinte située aux abords de la ville de Banjarmasin dans le Sud de Bornéo, dont elle est l’emblème floral, à cause de la lenteur de sa croissance qui prend de nombreuses années avant que la production à partir des graines ne débute et des dimensions réduites de ses fruits.

 

→ Pour apprécier la biodiversité au sein de la famille des ANACARDIACEAE cliquez ici.