Mangifera odorata

Famille : Anacardiaceae


Texte © Pietro Puccio

 

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Traduction en français par Michel Olivié

 

Les fruits, consommés bien mûrs et pelés, ont un goût de térébenthine, mais la La Mangifera odorata résiste mieux à l'humidité que la mangue commune © G. Mazza

Les fruits, consommés bien mûrs et pelés, ont un goût de térébenthine, mais la La Mangifera odorata résiste mieux à l’humidité que la mangue commune © G. Mazza

La Mangifera odorata Griff. (1854) est originaire de la Malaisie où elle pousse jusqu’à environ 1.000 m d’altitude dans des zones où la pluviosité est élevée et répartie régulièrement sur l’ensemble de l’année.

Le nom du genre est issu de la combinaison de “manga”, un des noms locaux du fruit, et du verbe latin “fero” = je porte. Le nom latin de l’espèce “odorata” = odorante fait référence à l’odeur intense qui émane des fleurs.

Noms communs : bembem, kuweni, kaweni (indonésien), wani, huani (malais), fragrant mango, kuweni mango, kuini, kuwini, saipan mango (anglais), mangue odorante, manguier à fruit odorant, manguier odorant (français), juani, kuwini (espagnol).

C’est un arbre sempervirent haut jusqu’à 15 à 20 m voire un peu plus, à l’écorce grisâtre laissant s’écouler une résine irritante et à l’odeur intense. La frondaison est sphérique ou presque colonnaire avec des feuilles oblongues-lancéolées longues de 15 à 35 cm, larges jusqu’à environ 10 cm et coriaces. Les inflorescences sont des panicules terminaux et sont longues jusqu’à 50 cm, denses, avec des fleurs d’environ 6 mm de diamètre aux pétales jaunâtres teintés de rose et intensément odorantes. Les fruits sont des drupes oblongues, aplaties, longues de 10 à 12 cm, de couleur verdâtre à maturité. La pulpe est jaunâtre, fibreuse et a une forte odeur et un goût de térébenthine. On reproduit cette plante au moyen de ses graines et les variétés sélectionnées par greffage.

Cette espèce est cultivée dans les zones au climat très humide des Philippines, de l’Indonésie, de la Malaisie, de la Thaïlande et du Vietnam où le manguier commun (Mangifera indica) s’avère inadapté, en particulier les variétés dont la pulpe est moins fibreuse et le goût et l’odeur de térébenthine moins intenses. Les fruits sont consommés bien mûrs et pelés. Le contact avec la pulpe non mûre peut provoquer de graves réactions allergiques. Le bois, qui est de qualité médiocre, est rarement utilisé.

 

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