Paphiopedilum stonei

Famille : Orchidaceae


Texte © Pietro Puccio

 

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Traduction en français par Serge Forestier

 

Paphiopedilum stonei croit lentement. A partir du semis, 12 années sont nécessaires pour fleurir © Giuseppe Mazza

Paphiopedilum stonei croit lentement. A partir du semis, 12 années sont nécessaires pour fleurir © Giuseppe Mazza

L’espèce est originaire de Bornéo, où elle croit sur les pentes calcaires jusqu’à environ 500 m d’altitude.

Le nom de genre est une combinaison des mots grecs “paphia” attributs d’Aphrodite, et “pédilon” = sandale, en référence à la forme du labelle ; l’espèce est dédiée à Robert Stone, jardinier du collectionneur anglais John Day, dans la serre duquel elle a fleuri pour la première fois en Europe.

Paphiopedilum stonei (Hook.) Stein (1892) est une espèce herbacée litho- phyte, cespiteuse, aux feuilles persi- stantes alternes, distiques, linéaires, longues de 30 à 50 cm et larges de 4 à 5 cm.

Hampes florales terminales sur les touffes de 2 à 3 ans, longues de 35 à 60 cm, de couleur pourpre verdâtre, pubescentes, portant de 2 à 5 fleurs de 10 à 12 cm de large avec des sépales de couleur blanche parcourus de bandes longitudinales brun rougeâtre, pétales jaunâtres, tendant au marron dans la seconde moitié, avec des taches allongées brun rougeâtre, labelle de couleur rose à ocre avec des veines plus sombres et des lobes latéraux blanchâtres.

Les sépales sont cordiformes (les deux sépales latéraux sont réunis pour en former un seul, appelé “synsépale” derrière le labelle), longs de 4,5 à 6 cm et larges de 3 à 4, avec un apex pointu, les pétales, recourbés vers le bas, sont linéaires, longs de 13 à 15 cm et larges de 0,6 à 0,8, le labelle, sacciforme, mesure jusqu’à environ 6 cm de long et 2,5 de large. La reproduction se fait par semis, in vitro, et par division de chaque section pourvue d’au moins 3 ou 4 touffes.

Espèce parmi les plus belles du genre à croissance plutôt lente, il faut attendre jusqu’à 12 ans pour la voir fleurir à partir d’un semis, ce qui est considéré comme non adapté pour ceux qui veulent s’initier à la culture de ce genre ; il faut une luminosité élevée, mais pas de soleil direct, des températures moyennes à hautes, avec des minima nocturnes en hiver pas inférieurs à 15 °C, une humidité élevée, 70 à 80 % et une bonne ventilation constante.

Les arrosages doivent être réguliers et abondants, en évitant la stagnation à l’aisselle des feuilles qui pourrait provoquer la pourriture, légèrement espacés en hiver, mais sans jamais laisser complètement sécher les racines. Les arrosages et les nébulisations seront effectués avec de l’eau de pluie, de l’eau osmosée ou de l’eau déminéralisée, et les apports d’engrais pendant la période végétative, avec des produits équilibrés hydrosolubles, contenant des oligoéléments, au quart de la dose recommandée sur l’emballage, voire moins, seront distribués et alternés de manière à éviter l’accumulation de sels au niveau des racines, auxquels l’espèce est plutôt sensible.

Le substrat de culture peut être constitué de morceaux d’écorce de petit calibre, de charbon de bois et de perlite avec ajout de gravier calcaire ; division et rempotage doivent être effectués à la fin de la floraison, en essayant d’endommager le moins possible l’appareil racinaire.

L’espèce est inscrite à l’Annexe I de la CITES (espèces menacées d’extinction dont le commerce n’est autorisé que dans des circonstances exceptionnelles).

Synonymes : Cypripedium stonei Hook. (1862); Cypripedium platytaenium Rchb.f. (1880); Paphiopedilum stonei (Hook. f.) Pfitzer (1895); Cordula stonei (Hook.) Rolfe (1912).

 

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