Prunus armeniaca

Famille : Rosaceae

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Texte © Dr. Ingeniero Agrónomo José Ramón Aliaga Morell – Universidad Politécnica Valencia

 

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Traduction en français par Michel Olivié

 

Prunus armeniaca, Rosaceae, abricots

Prunus armeniaca pousse dans les climats secs, non rigoureux et dans des terrains légers © G. Mazza

C’est sous le nom scientifique de Prunus armeniaca L. (1753) qu’est connu cet arbre fruitier de la famille botanique des Rosacées dont le nom commun est abricotier.

Les hommes primitifs, quand ils commencèrent à cultiver les plantes et à élever les animaux, eurent du mal à comprendre la différence entre le fruit de l’abricotier et celui de son proche parent, le pêcher.

Cela est dû au fait qu’ils appartiennent tous deux à la même famille et à la même sous-famille des Prunoïdés qui est caractérisée par des drupes possédant à l’intérieur un noyau ou un endocarpe qui est lignifié dans sa partie externe afin de protéger efficacement la graine qui se trouve à l’intérieur.

Quand les bonnes conditions se trouvent réunies la couche lignifiée subit une dégradation qui rend possible la germination et le développement d’une plantule. C’est ainsi que les hommes primitifs réussirent à transporter cette espèce d’une partie à l’autre du monde connu.

C’était il y a longtemps. La vie nomade comportait d’importantes difficultés de survie. Pour se procurer de la nourriture on se basait sur l’observation ou la transmission orale et c’est seulement avec le temps que les groupes humains se sédentarisèrent pour se consacrer à l’agriculture et à l’élevage avec de meilleures possibilités de survie.

C’est probablement dans différentes régions du Nord de la Chine qu’ils découvrirent ces arbres qui produisent des fruits semblables aux abricots actuels et c’est de là que débuta leur diffusion dans le monde.

On connaît un certain nombre de groupes qui ont des caractéristiques génétiques différentes en Orient et en Europe et qui se distinguent par la forme des fruits et leurs caractéristiques sur le plan alimentaire.

Mais si l’abricotier est connu de l’humanité depuis 4.000 ans l’amélioration de ses techniques de culture date seulement de 700 à 400 ans. Pendant cette période les premiers agriculteurs ont étudié le comportement de cet arbre et ses réactions à la production de stimuli, ce qui correspond dans les faits à la naissance de l’agronomie moderne.

Ils ont parallèlement sélectionné les fruits présentant les meilleures caractéristiques qui se manifestaient spontanément lors de la culture ou à la suite de combinaisons génétiques qui n’étaient pas encore bien connues.

Dans le nom scientifique figure le nom de l’espèce “armeniaca”. Ce nom rappelle la région de l’Arménie que l’on croyait être le pays d’origine de cet arbre fruitier. Le temps et les études génétiques, botaniques et anthropologiques ont révélé que cette hypothèse était erronée même si l’on produit dans cette partie du monde d’excellents abricots.

Prunus armeniaca, Rosaceae, abricots

Les abricots sont riches en vitamines et en minéraux comme le fer, le potassium et le magnésium © Giuseppe Mazza

C’est dans la forme de ses fruits, alliée à leurs caractéristiques organoleptiques sans cesse plus appréciées, sans parler de la facilité qu’il y a à la reproduire, que l’on trouve les causes de l’expansion d’une région à l’autre de la culture de cette espèce.

On a remarqué ainsi que dans les climats tempérés on obtenait une meilleure croissance et qu’à des altitudes supérieures à 400 m le rendement était moins élevé.

On a découvert ensuite que les sols légers étaient plus appropriés que ceux qui sont argileux et humides.

On en a conclu très vite que c’était un arbre pour climats secs et que pour obtenir de bonnes récoltes il valait mieux éviter les climats trop froids. Puis on s’est intéressé aux qualités organoleptiques des fruits telles que la teneur en sucres et une acidité convenable ainsi qu’à la forme, à la dimension, à la couleur extérieure et intérieure et aux autres caractéristiques qui se manifestaient.

La limite de leur faible conservabilité a été repoussée grâce à des traitements complémentaires. La dessiccation, après enlèvement des noyaux, alimente l’industrie des fruits secs sans compter les sirops, les jus de fruits et les autres aliments actuels combinés aux produits laitiers ainsi que leurs dérivés.

Les diététiciens soulignent le fait que ce fruit contient des fibres et des carotènes et que son jus est efficace dans la prévention des lésions cardiovasculaires. Il contient aussi de nombreuses vitamines et de nombreux minéraux tels que le fer, le potassium et le magnésium. Les variétés les plus appréciées ont pour nom Bulida, Canino, Tadeo, Moniqui, etc…

Cet arbre ne dépasse pas 6 m de haut et a un port droit et une couronne arrondie.

Les maladies virales constituent un obstacle à l’extension de sa culture.

La Sharka (Plum pox virus) et le CLSV (Chlorotic Leaf Spot Virus) comptent parmi les principaux facteurs qui abîment la forme attrayante des abricots.

Synonymes : Armeniaca vulgaris Lam. (1783) ; Amygdalus armeniaca (L.) Dumort. (1827) ; Prunus armeniaca L. var. vulgaris Zabel (1903)

 

 

 

 

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