Rhopaloblaste augusta

Famille : Arecaceae


Texte © Pietro Puccio

 

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Traduction en français par Michel Olivié

 

Avec un tronc haut jusqu’à 30 m et un diamètre de 30 cm la Rhopaloblaste augusta est un palmier rare des îles Nicobar où il pousse dans les forêts pluviales à basse altitude. Peu cultivé sous les tropiques il compte parmi les palmiers les plus ornementaux du fait de l’élégance spectaculaire de son feuillage et de ses fruits rouge orangé à maturité © Giuseppe Mazza

Avec un tronc haut jusqu’à 30 m et un diamètre de 30 cm la Rhopaloblaste augusta est un palmier rare des îles Nicobar où il pousse dans les forêts pluviales à basse altitude. Peu cultivé sous les tropiques il compte parmi les palmiers les plus ornementaux du fait de l’élégance spectaculaire de son feuillage et de ses fruits rouge orangé à maturité © Giuseppe Mazza

Cette espèce est originaire des îles Nicobar où elle pousse dans les forêts pluviales à basse altitude et dépasse en hauteur tous les autres arbres.

Le nom du genre est la combinaison des substantifs grecs “ρόπαλον” (rhopalon) = massue, gourdin et “βλαστός” (blastos) = embryon, par allusion à sa forme. Le nom de l’espèce est l’adjectif latin “augustus, a, um” = auguste, majestueux.

Nom commun : Nicobar majestic palm (anglais).

La Rhopaloblaste augusta (Kurz) H. E. Moore (1970) est une espèce monoïque inerme au tronc unique, droit, atteignant jusqu’à 30 m de haut et un diamètre de 20 à 30 cm, de couleur marron dans sa partie plus jeune, grisâtre dans celle qui est plus âgée et sur lequel sont visibles les anneaux correspondant à la trace laissée par le point d’attache des feuilles qui sont tombées.

Les feuilles, portées sur un court pédoncule recouvert de minuscules écailles de couleur rouille et long d’environ 10 cm, sont pennées, longues de 3 à 4 m et ont une base foliaire recouverte d’un fin duvet marron clair qui recouvre entièrement le tronc sur une hauteur d’environ 60 cm en formant une sorte de chapiteau tubulaire. Les pinnules, au nombre de 90 à 100 par côté, sont linéaires, dotés d’un apex pointu, disposées de façon régulière sur le rachis, pendantes, longues dans leur partie médiane d’environ 70 cm et larges de 2 à 3 cm, de couleur vert foncé et brillantes en partie supérieure, parsemées de minuscules écailles marron en partie basse.

Les inflorescences, portées sur un court pédoncule et en fermées pendant leur hase initiale de croissance dans une spathe caduque, sont ramifiées, longues de 40 à 60 cm, placées sous les feuilles (interfoliaires) et ont des fleurs unisexuées disposées en groupes de trois (une fleur femelle au milieu de deux fleurs mâles) et de couleur verdâtre. Les fruits sont ellipsoïdes, de 2,6 cm de long et de 1,2 à 1,5 cm de diamètre, de couleur rouge orangé à maturité et ont un mésocarpe constitué de fibres plates longitudinales. Ils contiennent une seule graine ellipsoïde de 1,5 cm de long et 1 cm de diamètre.

On reproduit cette plante en semant ses graines, préalablement vidées de leur pulpe et mises dans de l’eau tiède pendant 4 à 5 jours, dans un terreau aéré et drainant maintenu humide à la température de de 25 à 28 °C. La durée de germination est de 6 mois ou plus. La première foliole est pennée et a 7 à 9 pinnules par côté.

Ce palmier compte parmi les plus ornementaux dans la en raison de l’élégance de son feuillage et de ses infrutescences colorées. Désormais rare dans la nature à cause d’une anthropisation excessive et encore peu répandu ailleurs, il a un grand effet paysager quand il est en groupes de plusieurs exemplaires de différentes hauteurs dans les parcs et les grand jardins ou aligné en bordure des routes et des avenues. On peut uniquement le cultiver dans les zones au climat tropical humide et, de façon marginale, au climat subtropical. Il a besoin d’une exposition en plein soleil, sauf quand il est jeune et a alors besoin d’un léger ombrage à l’abri du vent, et n’est pas particulièrement exigeant en ce qui concerne le sol à condition qu’il soit bien drainé et maintenu constamment humide.

Les troncs étaient utilisés par les populations locales pour construire la structure des toits de leurs habitations. L’espèce est inscrite dans la liste rouge de l’IUCN (International Union for the Conservation of Nature) comme “vulnérable” (en danger d’extinction dans la nature).

Synonymes : Areca augusta Kurz (1875); Ptychoraphis augusta (Kurz) Becc. (1885).

 

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