Thelocactus conothelos

Famille : Cactaceae


Texte © Pietro Puccio

 

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Traduction en français par Serge Forestier

 

Tiges de 30 cm de haut, et 15 cm de diamètre. Fleurs diurnes au sommet. Culture facile © G. Mazza

Tiges de 30 cm de haut, et 15 cm de diamètre. Fleurs diurnes au sommet. Culture facile © G. Mazza

L’espèce est originaire du nord-est du Mexique (États de Nuevo Leon, San Luis Potosi et Tamaulipas), où elle croit dans des zones semi-arides (désert de Chihuahua), associée à des buissons épineux, sur des rochers ou sur des sols calcaires caillouteux entre 600 et 1500 m d’altitude.

Le nom du genre dérive de la combinaison du mot grec ” thelé ” = mamelon et de Cactus, en référence aux tubercules portés par les côtes ; le nom de l’espèce est une combinaison des mots grecs “konos” = cône et ” thelé ” = mamelon, en référence évidente à la forme de ces tubercules.

Nom commun : “cactus orgulloso” (espagnol du Mexique).

Thelocactus conothelos (Regel & Klein) F.M. Knuth (1935) ne comporte généralement qu’une seule tige, courte, ovoïde ou cylindrique, longue de 30 cm, avec un diamètre de 15 cm ; les côtes, discrètes, disposées en spirale, portent des tubercules presque coniques. Les aréoles, laineuses, en particulier dans la phase juvénile, sont pourvues de glandes nectarifères et comportent de 8 à 20 épines radiales, fines, de couleur grise à ocre, de 1 à 2 cm de long, et de 2 à 4 épines centrales de couleur ocre tendant au grisâtre avec l’âge, droites ou légèrement courbées, mesurant jusqu’à environ 5 cm et plus robustes que les radiales. Les fleurs diurnes, apparaissant au niveau des aréoles les plus récentes, sont infundibuliformes, mesurant jusqu’à 6 cm de diamètre, avec l’ovaire et le tube floral revêtus d’écailles imbriquées, minces et membraneuses, brun-pourpre à la marge blanchâtre ; les tépales, acuminés, sont de couleurs variables allant du jaune orangé au rouge violacé avec une bande médiane plus intense pour les internes. Les fruits, globuleux, d’environ 1,5 cm de diamètre, sont recouverts d’écailles et portent encore le résidu séché de la fleur ; les graines noires sont piriformes. La multiplication se fait presque exclusivement par semis puisque la plante produit rarement des drageons à la base.

De culture facile, elle doit être placée en plein soleil, ou au moins dans des conditions de luminosité maximale, dans un sol particulièrement poreux et drainant, constitué, par exemple, de terre ordinaire de jardin, enrichie en fumier, de sable grossier (ou de perlite) et de gravier concassé lavé, en proportions égales.

Bien que certaines formes locales puissent supporter, dans un sol sec et pendant une courte durée, des températures de -7 à -10 °C, il est préférable de ne pas exposer l’espèce à des températures nettement inférieures à 0 °C, en particulier en présence d’humidité ; lorsque les conditions climatiques ne permettent pas sa culture en plein air dans les jardins “désertiques”, elle doit être cultivée en pot, dans les conditions indiquées ci-dessus, afin de pouvoir l’abriter en hiver. En été, pendant la période végétative, elle doit être arrosée régulièrement, tout en laissant le sol s’assécher complètement entre chaque arrosage ; en hiver elle doit être conservée au sec à des températures comprises, de préférence, entre 5 et 10 °C, cette période au frais et au sec étant favorable à la floraison. L’espèce est inscrite à l’Annexe II de la CITES (espèces dont le commerce est réglementé au niveau international).

Synonymes : Echinocactus conothelos Regel & Klein (1860); Echinocactus saussieri F.A.C. Weber (1896); Torreycactus conothele (Regel & Klein) Doweld (2000).

 

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