Verticordia grandis

Famille : Myrtaceae


Texte © Pietro Puccio

 

michel.gif
Traduction en français par Michel Olivié

 

Avec ses sépales frangés la Verticordia grandis rappelle les plumes d'un oiseau © Giuseppe Mazza

Avec ses sépales frangés la Verticordia grandis rappelle les plumes d'un oiseau © Giuseppe Mazza

Cette espèce est originaire de l’Australie occidentale (Western Australia) où elle vit sur des sols principalement sableux dans des zones caractérisées par une végétation sclérotique et un climat de type méditerranéen avec des hivers humides et doux et des étés chauds et secs. Les incendies, qui contribuent au renouvellement de la végétation, sont fréquents.

Le nom générique latin “verticordia” = qui bouleverse les cœurs était une des épithètes de Vénus; le nom spécifique est le terme latin “grandis” = grand, par référence à la dimension des fleurs.

Nom commun : scarlet featherflower (anglais)

La Verticordia grandis J. Drumm. (1853) est un arbuste ligneux sempervirent haut de 0,5 à 3 m, généralement peu ramifié, avec des branches de couleur rouge dans leur partie la plus jeune et des feuilles opposées, sessiles, dont la base enveloppe en partie le pied, et qui sont arrondies,; elles ont environ 1,5 cm de diamètre et sont de couleur gris vert et aromatiques du fait de la présence de glandes oléifères.

Les fleurs hermaphrodites et axillaires sont concentrées dans la partie terminale des branches et ont de 2 à 2,5 cm de diamètre; les sépales, longs d’environ 1 cm, sont frangés et ont une couleur vive rouge écarlate; les pétales, au nombre de cinq, sont de la même couleur, longs de 1 à 1,5 cm et partiellement réunis à leur base de façon à former une sorte de tube; au centre jaillit un long style rouge.
Le fruit est une capsule indéhiscente (qui ne s’ouvre pas à maturité) qui contient une seule graine.

On reproduit cette plante au moyen de ses graines qui germent après un long laps de temps, jusqu’à plus d’une année, ou , assez difficilement , par un bouturage ligneux. Le greffage sur d’autres Myrtaceae, comme le Camelaucium uncinatum, a déjà donné des résultats positifs grâce à une meilleure capacité d’adaptation à différents types de sols. Pour faire face à une demande croissante on a recours de plus en plus à la micropropagation de plantes génétiquement modifiées, plus résistantes aux maladies et aux conditions de culture.

Cette espèce est considérée comme la plus ornementale du genre tant par son feuillage que par sa floraison intense. Elle n’est cependant pas facile à cultiver et à reproduire. Elle exige un climat de type méditerranéen avec de longs étés chauds et secs et des températures hivernales douces qui n’atteignent qu’exceptionnellement des valeurs peu inférieures à 0° C. Elle ne supporte pas les climats humides ni la présence d’ eaux stagnantes.

Il faut absolument pour sa culture, même en climat méditerranéen, un terrain parfaitement drainant, même pauvre, et, si possible, sableux, de préférence acide ou neutre et une exposition en plein soleil.

Elle a besoin d’arrosages réguliers en été seulement la première année de sa plantation, très espacés ou totalement absents les années suivantes. Il est utile de l’élaguer très fortement, presque jusqu’à la base, afin de rendre sa végétation plus compacte et de faciliter l’apparition d’une floraison plus importante sur la végétation nouvelle. Dans la nature les incendies ont le même effet en détruisant la partie aérienne de la plante qui se régénère grâce à la particulière résistance de sa base ligneuse.

Les fleurs coupées, qui font l’objet d’une demande croissante, soit fraîches, qui durent un peu plus d’une semaine, soit surtout sèches, qui durent longtemps, sont très appréciées dans les compositions florales.

 

→ Pour apprécier la biodiversité au sein de la famille des MYRTACEAE cliquez ici.