Aleuria aurantia

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Texte © Maria Tullii

 

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Traduction en français par Jean-Marie Epitalon

 

L’ Aleuria aurantia pousse sur terrain nu, formant des coupelles de 1-10 cm © Giuseppe Mazza

L’ Aleuria aurantia pousse sur terrain nu, formant des coupelles de 1-10 cm © Giuseppe Mazza

Famille : Humariaceae Velenovsky, 1934

Genre : Aleuria Funkel, 1870

Aleuria aurantia (Persoon : Fries) Fuckel 1870

Le terme “aurantia” dérive du latin “malum aurántium” qui signifie la couleur orange.

Description de la famille et du genre

A cette famille appartiennent des carpophores sessiles, qui ont une marge plus ou moins velue, ils sont tous des champignons terricoles ; l’hyménium recouvre l’apothécie, les asques sont operculés, avec apex non amyloïde.

Au genre Aleuria sont attribués des champignons de petite et moyenne taille, avec apothécie sessile ou avec une très courte tige, presque plats ou profondément et irrégulièrement en forme de coupe. L’hyménophore est lisse, de couleur vive allant du jaune au rose orangé, la surface externe est concolore mais plus pâle, elle peut être lisse ou pruineuse. Asques à huit spores, pas amyloïdes, spores hyalines, ornées.

La surface hyméniale, orange vif, contraste avec le côté inférieur, blanc-jaunâtre et tomenteux © Maria Tullii

La surface hyméniale, orange vif, contraste avec le côté inférieur, blanc-jaunâtre et tomenteux © Maria Tullii

Description de l’espèce

Apothécie : sessile, 1 à 8 (10) cm de diamètre, en forme de coupe profonde; marge d’abord droite, puis ± ondulée, parfois plate, parfois fissurée. Les carpophores sont grégaires, souvent tassés les uns sur les autres, de sorte que leur forme varie également en fonction de la pression des autres.

Hyménophore : surface hyméniale orange vif, la surface inférieure d’un blanc jaunâtre, finement tomenteuse, la chair fine et fragile, blanchâtre.

Habitat : sur sol nu, dans les espaces dégagés et au bord des chemins, par grands groupes, fin de l’été-automne.

Spores : ellipsoïdales, 14 (17) × 9 (11) µm, en file dans l’asque, initialement lisses et avec deux guttules, puis recouvertes d’un réticule épais, qui forme deux pointes aux extrémités.

Asques : à huit spores, 12-13 × 200-220 µm, cylindriques, non amyloïdes.

Paraphyses : minces, légèrement claviformes vers l’apex, en moyenne plus longues que les asques, contenant, en haut, des pigments de couleur orange vif qui réagissent aux substances iodées en prenant une teinte verdâtre.

Aleuria aurantia : coupe d’excipulum, asques, paraphyses et spores © Maria Tullii

Aleuria aurantia : coupe d’excipulum, asques, paraphyses et spores © Maria Tullii

Remarques 

Il s’agit d’une espèce caractérisée par un habitat particulier, elle pousse sur la terre nue, battue ou sur les chemins pierreux, jamais à l’intérieur des bois.

D’une belle couleur orange vif dans la partie hyméniale, tandis que la surface inférieure est plus pâle et velue ; poils absents sur la marge et au-dessus.

Une confusion peut se produire avec des apothécies qui ont la même couleur, le même habitat et la même taille comme : Melastiza chateri (W.G. Smith) Boudier, qui atteint les mêmes dimensions et à peu près la même couleur, mais sa marge est nettement couverte de poils épais de couleur brunâtre.

Et avec certaines espèces du genre Scutellinia (Cooke) Lambotte 1887, qui, cependant, ont des carpophores de dimensions plus petites et ont la marge et la face inférieure recouverte de poils denses et longs jusqu’à 2 mm.

Synonymes

Peziza aurantia Pers. 1800 (basionym); Helvella coccinea Bolton 1789; Scodellina aurantiaca (Persoon) S.F. Gray 1821.

 

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