Dendrobium faciferum

Famille : Orchidaceae


Texte © Pietro Puccio

 

serge.gif
Traduction en français par Serge Forestier

 

Rare en culture, Dendrobium faciferum est originaire des Moluques, des Petites Îles de la Sonde et du Sulawesi. Inflorescences sessiles, à 2-5 fleurs, se succédant, les unes au-dessus des autres, sur les nœuds supérieurs des pseudobulbes matures © Giuseppe Mazza

Rare en culture, Dendrobium faciferum est originaire des Moluques, des Petites Îles de la Sonde et du Sulawesi. Inflorescences sessiles, à 2-5 fleurs, se succédant, les unes au-dessus des autres, sur les nœuds supérieurs des pseudobulbes matures © Giuseppe Mazza

L’espèce est originaire des Moluques, des Petites Îles de la Sonde et du Sulawesi où elle croit dans les forêts côtières et sur les rives des cours d’eau à basse altitude.

Le nom de genre est la combinaison des mots grecs “δένδρον” (dendron) = arbre et “βίος” (bios) = vie, en référence aux nombreuses espèces du genre qui vivent sur les arbres ; l’étymologie du nom d’espèce n’est pas claire.

Dendrobium faciferum J.J.Sm. (1908) est une espèce épiphyte à pseudobulbes cylindriques dressés, mesurant jusqu’à 60 cm de long, présentant au-dessus de la base un renflement fusiforme cannelé dépourvu de feuilles, qui joue un rôle de réserve d’eau pendant la période sèche, puis amincis et pourvus de feuilles lancéolées, alternes, distiques, coriaces de couleur vert brillant. Inflorescences sessiles à partir des nœuds supérieurs des pseudobulbes matures, avec et sans feuilles, portant de 2 à 5 fleurs de couleur rouge-orangé, de 3,5 cm de longueur et 1,5 cm de diamètre, aux sépales oblongs-triangulaires, les deux latéraux, fusionnés à la base de la colonne forment une sorte de long éperon (mentum), pétales oblongs et labelle trilobé.

La reproduction se fait par semis, in vitro, et par division, à effectuer à la reprise végétative, de chaque section pourvue d’au moins 3 ou 4 pseudobulbes.

Espèce plutôt rare en culture, aux petites fleurs produites à profusion le long des pseudobulbes, d’une durée d’environ 10 jours. Elle nécessite une luminosité élevée et des températures moyennes à élevées, 25 à 32 °C, en été, légèrement plus fraîches en hiver, avec des minimas nocturnes non inférieurs à 16 °C, une humidité élevée, 65 à 80 %, et une bonne et constante ventilation.

Les arrosages devront être réguliers et abondants pendant la période de croissance des pseudobulbes tout en laissant sécher le substrat avant d’arroser à nouveau, modérés et réduits pendant la stase végétative. Pour les arrosages et les nébulisations, on utilisera de l’eau de pluie, de l’eau osmosée ou déminéralisée ; les apports d’engrais, opportunément distribués et alternés, de façon à éviter l’accumulation de sels au niveau des racines, seront effectués pendant la période végétative de préférence avec des produits équilibrés hydrosolubles, contenant des oligoéléments, au quart ou à la moitié de la dose conseillée sur l’emballage. La plante peut être montée sur écorce, troncs, radeau de liège ou de fougères arborescentes, ou bien cultivée en pots sur un substrat très drainant et aéré, permettant aux racines de sécher rapidement entre chaque arrosage, qui peut être constitué de fragments d’écorce de calibre moyen avec ajout éventuel de matériaux inertes pour améliorer le drainage. Transplantation et rempotage seront effectués, lorsque cela est nécessaire, à la reprise végétative.

L’espèce est inscrite à l’annexe II de la CITES (espèces dont le commerce est réglementé au niveau international).

Synonymes : Ceraia facifera (J.J.Sm.) M.A.Clem. (2003).

 

→ Pour des notions générales sur les ORCHIDACEAE cliquer ici.

→ Pour apprécier la biodiversité au sein de la famille des ORCHIDACEAE et trouver d’autres espèces, cliquez ici.