Elaeis guineensis

Famille : Arecaceae


Texte © Pietro Puccio

 

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Traduction en français par Michel Olivié

 

L'Elaeis guineensis est très cultivée sous les tropiques pour la production d'huile © Giuseppe Mazza

L'Elaeis guineensis est très cultivée sous les tropiques pour la production d'huile © Giuseppe Mazza

L’ Elaeis guineensis Jacq. (1763) est originaire de l’Afrique tropicale (Angola, Bénin, Burkina Faso, Burundi, Cameroun, Congo, Côte d’Ivoire, Gabon, Ghana, Guinée, Kenya, Liberia, Malawi, Nigeria, République centrafricaine, République démocratique du Congo, Rwanda, Sénégal, Sierra Leone, Tanzanie, Togo, Ouganda) où elle pousse en bordure des forêts pluviales et le long des cours d’eau.

Le nom du genre vient du grec “elaion” = huile. Celui de l’espèce fait référence à l’un de ses pays d’origine (la Guinée).

Les noms communs les plus répandus sont : palma da olio (italien), african oil palm, macaw fat, oil palm, palm kernel oil (anglais), palmier à huile, palmier à huile d’Afrique (français), afrikanische Ölpalm, Ölpalm (allemand), corojo de Guinea, palmera de aceite (espagnol), caiaué, dendezeiro, palmeira dendém, palmeira andim (portugais), mchikichi, miwesi, mjen-ga (swahili).

Cette espèce a une tige solitaire dont la hauteur peut atteindre 20 m, qui a un diamètre aux environs de 40 cm et où les bases foliaires subsistent pendant longtemps dans sa partie la plus jeune. La frondaison, dense et imposante, est constituée de feuilles pennées, recourbées dans leur partie terminale, longues de 4 m et qui persistent longtemps. Les pinnules, de couleur verte et brillantes, sont longues d’environ 70 cm et insérées sur le rachis sous différents angles. Le pétiole, densément fibreux à sa base, est muni sur les bords de courtes épines triangulaires.

C’est une espèce monoïque qui produit au milieu des feuilles des inflorescences mâles et femelles séparées mais sur la même plante, compactes et longues d’environ 30 cm. La fructification est abondante et se poursuit tout au long de l’année. Les fruits sont ovoïdes, longs d’environ 4 cm, habituellement de couleur noirâtre et rouge orangé à leur base. On reproduit cette espèce au moyen de ses graines qui germent au bout de 6 à 8 mois si elles sont pré-traitées de façon adéquate et placées dans un terreau chauffé.

La culture de ce palmier pour la production d’huile a connu dans les toutes dernières années une hausse considérable au point de dépasser toutes les autres sources d’huile végétale. Cela est dû à sa fructification abondante et constante et au pourcentage élevé de l’huile présente dans la pulpe (jusqu’à 65%) et dans l’endosperme (jusqu’à 50%).

L’huile de palme raffinée et ses dérivés sont largement employés non seulement dans le domaine de l’alimentation et de la fabrication de produits destinés à l’hygiène personnelle (savons, détergents, etc.) mais aussi pour d’innombrables produits industriels de diverses sortes. Enfin elle est d’ores et déjà utilisée, et cet usage va augmenter dans l’avenir suivant les prévisions, comme combustible (biodiesel).

Cette espèce connaît aussi un usage limité comme arbre d’ornement mais seulement dans les zones aux climats tropical et subtropical chaud et humide car elle ne supporte pas des températures se situant dès 0 °C environ.

Synonymes : Elaeis guineensis subsp. nigrescens A.Chev. (1910); Elaeis nigrescens (A.Chev.) Prain, (1913); Palma oleosa Mill. (1768); Elaeis melanococca Gaertn. (1788); Elaeis melanococca var. semicircularis Oerst. (1859); Elaeis dybowskii Hua (1895); Elaeis guineensis f. androgyna A.Chev. (1910); Elaeis guineensis var. ceredia A.Chev. (1910); Elaeis guineensis f. dioica A.Chev. (1910); Elaeis guineensis var. gracilinux A.Chev. (1910); Elaeis guineensis var. idolatrica A.Chev. (1910); Elaeis guineensis var. intermedia A.Chev. (1910); Elaeis guineensis var. macrocarpa A.Chev. (1910); Elaeis guineensis var. macrophylla A.Chev. (1910); Elaeis guineensis var. pisifera A.Chev. (1910); Elaeis guineensis f. ramosa A.Chev. (1910); Elaeis guineensis var. repanda A.Chev. (1910); Elaeis guineensis var. sempernigra A.Chev. (1910); Elaeis guineensis var. spectabilis A.Chev. (1910); Elaeis guineensis subsp. virescens A.Chev. (1910); Elaeis guineensis var. madagascariensis Jum. & H.Perrier (1911); Elaeis virescens (A.Chev.) Prain (1913); Elaeis guineensis var. albescens Becc. (1914); Elaeis guineensis var. angulosa Becc. (1914); Elaeis guineensis f. caryolitica Becc. (1914); Elaeis guineensis var. compressa Becc. (1914); Elaeis guineensis f. dura Becc. (1914); Elaeis guineensis f. fatua Becc. (1914); Elaeis guineensis var. leucocarpa Becc. (1914); Elaeis guineensis var. macrocarya Becc. (1914); Elaeis guineensis var. rostrata Becc. (1914); Elaeis guineensis f. semidura Becc. (1914); Elaeis guineensis f. tenera Becc. (1914); Elaeis madagascariensis (Jum. & H.Perrier) Becc. (1914); Elaeis macrophylla A.Chev. (1920).

 

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