Euryops virgineus

Famille : Asteraceae


Texte © Pietro Puccio

 

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Traduction en français par Michel Olivié

 

En hiver et au printemps l'Euryops virgineus se couvre d'une multitude de petites fleurs © Giuseppe Mazza

En hiver et au printemps l'Euryops virgineus se couvre d'une multitude de petites fleurs © Giuseppe Mazza

Cette espèce est originaire de l’Afrique du Sud (province du Cap-Occidental et province du Cap-Oriental) où elle pousse le long des côtes ainsi qu’à l’intérieur des terres jusqu’à 1.200 m d’altitude sur des sols sableux ou constitués de roches calcaires.

Le nom du genre est issu de la combinaison des termes grecs “eurus” = vaste et “ops” = œil, aspect, par allusion, selon certains, à la floraison abondante de cette plante ou, selon d’autres, à la taille de chacune des fleurs considérée à part. Le nom de l’espèce correspond au mot latin “virgineus” = virginal , vierge, mais son explication n’est pas claire.

Noms communs : rivierharpuisbos, heuning-magriet (afrikaans) honey euryops, river resin bush (anglais)

L’ Euryops virgineus (L.f.) DC. (1838) est un arbuste ramifié et droit, sempervirent, d’une hauteur pouvant atteindre 3 m – habituellement ,toutefois, il ne dépasse pas 1.2 à 1.5 m – et large de 3 m. Ses tiges sont cylindriques et portent des feuilles alternes, rapprochées, sessiles (dépourvues de pétiole), palmées-lobées avec 3 à 7 lobes. Elles sont de couleur vert foncé, longues de 0,5 à 1,5 cm et larges de 0,3 à 0,8 cm. Les inflorescences sont solitaires et axillaires. Elles ont de 0,7 à 1 cm de diamètre. Ce sont les capitules typiques des Asteraceae qui sont constitués d’une multitude de fleurs sessiles insérées en spirale sur une base arrondie, le réceptacle, entourée par un involucre formé de 5 à 8 bractées linéaires, pointues et soudées à leur base.

Les inflorescences de 7 à 10 mm ont un parfum de miel © Giuseppe Mazza

Les inflorescences de 7 à 10 mm ont un parfum de miel © G. Mazza

Les fleurs de l’anneau extérieur, dites fleurs du rayon, en moyenne au nombre de 8, ont une corolle oblancéolée constituée de cinq pétales soudés ensemble et d’une couleur d’un jaune brillant.

Les fleurs du rayon sont femelles mais ont surtout pour rôle d’attirer l’attention des pollinisateurs, comme les pétales d’une fleur simple. À l’intérieur de l’anneau se trouvent les fleurs bisexuées, dites fleurs du disque, qui ont une corolle tubulaire à cinq lobes de couleur jaune.

Les fruits, qui contiennent une seule graine et sont appelés akènes (ou plus correctement cypsèles) chez les Asteraceae, sont oblongs, de couleur jaune ou marron clair, larges de 2 à 2,5 mm et surmontés du pappus, le calice modifié de la fleur, qui a pour rôle de faciliter leur dispersion et qui est constitué d’une courte touffe de poils blancs.

On reproduit cette plante au moyen de ses graines ou, très facilement, par bouturage en été, en les plantant dans du sable ou de la perlite agricole où elles germent au bout de 2 à 3 semaines. C’est une espèce facile à cultiver et à la croissance très rapide qui se couvre en hiver et au printemps d’une myriade de fleurs minuscules à la couleur brillante et au léger parfum de miel au point de cacher presque entièrement la partie verte de la plante.

Elle est particulièrement adaptée aux climats de type méditerranéen et idéale pour les haies, les bordures de fond, sous forme d’exemplaire isolé ou dans les jardins de rocaille, en plein soleil ou à la rigueur sous un léger ombrage. Du fait de la rapidité de sa croissance elle peut être utile pour combler les vides dans les jardins nouvellement aménagés. Elle n’est pas particulièrement exigeante en matière de sols, pourvu qu’ils soient bien drainés. En été les arrosages doivent être réguliers mais espacés afin de laisser le terrain s’assécher et une fois bien enracinée elle supporte des périodes de sécheresse.

Elle résiste au vent et aux embruns et peut donc être employée à proximité de la mer ainsi, moyennement, qu’aux basses températures jusqu’à -8 à -10 °C.Avec le temps elle tend à s’étendre de façon plutôt désordonnée et à se dénuder vers sa base ; il est donc nécessaire d’effectuer périodiquement des tailles énergiques de renouvellement au printemps, après la floraison, et de formation en automne.

Synonymes: Othonna virginea L.f. (1782) ; Euryops flabelliformis Cass. (1817) ; Jacobaeastrum virgineum (L.f.) Kuntze (1891).

 

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