Lithognathus mormyrus

Famille : Sparidae

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Texte © D. Sc. Giuliano Russini – Biologiste Zoologiste

 

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Traduction en français par Serge Forestier

 

Lithognathus mormyrus fréquente le long des côtes méditerranéennes, peut atteindre les 30 cm © G. Mazza

Lithognathus mormyrus fréquente le long des côtes méditerranéennes, peut atteindre les 30 cm © G. Mazza

La famille des Sparidés (Sparidae) comme cela est bien connu, est une famille de poissons marins très importante, non seulement parce qu’une vingtaine d’espèces font partie de l’ichthyofaune marine italienne, mais également parce que presque tous ces poissons sont activement pêchés pour la valeur de leur chair, ce qui représente une ressource économique importante pour les centres côtiers.

Parmi ces espèces, la Dorade marbrée (Lithognathus mormyrus Linnaeus, 1758) n’y échappe pas.

La taxonomie nous dit qu’elle appartient au groupe des Poissons (Pisces), à la classe Osteichthyiens (Osteichthyes), à la sous-classe des Actinoptérygiens (Actinopterygii), à l’ordre des Perciformes (Perciformes), au sous-ordre des Percoïdés (Percoidei), à la famille des Sparidés (Sparidae) et au genre Lithognathus.

Zoogéographie

Les poissons du genre Lithognathus, peuplent toutes les mers chaudes et tempérées du monde ; plus spécifi- quement, la dorade marbrée se trouve en Mer Rouge et dans l’Océan Indien, en particulier au large de la côte du Mozambique, dans l’Océan Atlantique oriental, du Détroit de Gibraltar au Cap de Bonne-Espérance et dans les eaux côtières des îles Canaries et du Cap-Vert. Elle est également très abondante en Méditerranée.

Écologie-Habitat

La dorade marbrée est un poisson (comme les autres espèces du genre) qui a tendance à vivre dans les eaux peu profondes, de 10 à 120-130 m de profondeur (d’autres espèces de sparidés préfèrent vivre le long des zones côtières). Elle préfère les fonds meubles et, comme en Méditerranée, couverts de Posidonia oceanica, famille des Posidoniacee, une plante aquatique angiosperme monocotylédone. Elle se nourrit de poissons, de crustacés, de mollusques, d’annélides et de quelques autres organismes marins.

Morphophysiologie

Les sparidés sont dotés d’une denture très robuste et diversement spécialisée : chez certaines espèces, les dents sont tranchantes et incisiviformes, ou bien elles sont similaires à des molaires, utilisées pour broyer les matériaux les plus coriaces, comme, par exemple, l’exosquelette des crustacés et des mollusques, ou bien encore pointues avec lesquelles ils peuvent facilement déchirer la chair de proies, tels que les poissons.

Inimitable par sa livrée à bandes verticales, en vieillissant, elle change de sexe, comme la dorade royale © Giuseppe Mazza

Inimitable par sa livrée à bandes verticales, en vieillissant, elle change de sexe, comme la dorade royale © Giuseppe Mazza

Pour ces raisons, les différentes espèces de sparidés ont des régimes alimentaires ainsi que des modes de vie diversifiés,

Dans le cas de la dorade marbrée sont présentes des dents pointues et des dents similaires aux molaires.

Par ailleurs, les dents ne sont pas implantées sur le palais, mais sur les mâchoires.

La nageoire dorsale de la dorade marbrée, comme chez les autres espèces de sparidés, est relativement étendue, soutenue à l’avant par des rayons spiniformes, tout comme l’anale, tandis que les ventrales sont positionnées très en avant.

Lithognathus mormyrus atteint 30 cm de long et présente une livrée à la couleur de base gris-argenté, interrompue par une douzaine de lignes verticales noirâtres ou grises. Il n’existe pas de dimorphisme sexuel somatique entre les sexes.

Éthologie-Biologie reproductive

Cette espèce de sparidé vit en petits bancs isolés, constitués d’une vingtaine d’individus ; en réalité, comparé aux autres sparidés, ce poisson ne peut pas être défini comme côtier, car, bien qu’il séjourne près du littoral pendant les mois les plus chauds, à l’approche de l’hiver, il part en pleine mer et en profondeur (100-130 m), de façon à ne pas être affecté excessivement par les variations de température.

La femelle pond de très petits œufs diaphanes-transparents, jamais réunis en amas par manque d’annexes huileuses.

Comme chez la Dorade royale (Sparus aurata), qui est sa cousine, ou même chez le Pagre rouge (Pagrus pagrus ), on observe, là aussi, le phénomène d’hermaphrodisme protérandrique : les alevins naissent mâles puis ils peuvent devenir femelles au cours du temps. Ce poisson vit en moyenne 13 ans.

Cette espèce est également activement pêchée pour les qualités gustatives de sa chair ; malgré cela, grâce à des programmes spécifiques de pêche qui n’affectent pas la reproduction, en respectant le cycle de vie, ce poisson, selon l’UICN, n’est pas une espèce menacée, au moins à l’heure actuelle.

L’indice de vulnérabilité de l’espèce est actuellement de 40 sur une échelle de 100.

Synonymes

Pagellus goreensis Valenciennes, 1830; Pagellus mormyrus Linnaeus, 1758; Sparus mormyrus Linnaeus, 1758.

 

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