Metroxylon salomonense

Famille : Arecaceae


Texte © Pietro Puccio

 

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Traduction en français par Claude Leray

 

Metroxylon salomonense a un stipe de 20 m avec des feuilles de 11 m © Giuseppe Mazza

Metroxylon salomonense a un stipe de 20 m avec des feuilles de 11 m © Giuseppe Mazza

Ce palmier est originaire du sud-ouest du Pacifique (archipel de Bismarck, l’est de la Nouvelle-Guinée, les îles Santa Cruz, les îles Salomon et Vanuatu) où il pousse dans les zones marécageuses et dans les forêts pluviales jusqu’à environ 700 m d’altitude.

Le nom de genre est la combinaison des mots grecs “metra” = utérus, ventre et “xylon” = bois, en référence à l’amidon (sagu) contenu dans sa tige ; le nom latin de l’espèce indique l’un de ses endroits d’origine : les îles Salomon.

Noms communs : hebe-nut palm, ivory-nut palm, sago palm, Solomon’s sago palm (anglais) ; palmeira-de-salomão (portugais) ; palma de salomon (espagnol) ; Salomonen-Elfenbeinnuss (allemand).

Metroxylon salomonense (Warb.) Becc. (1914) est une plante monocarpique (ne portant des fruits qu’une seule fois pendant son existence), monoïque, avec un stipe solitaire imposant, jusqu’à 20 m de haut avec un diamètre d’environ 1,2 m, de couleur brun-gris, recouvert par les bases foliaires mais dans la partie la plus ancienne les anneaux espacés de la jonction des feuilles tombées restent visibles.

Les feuilles sont pennées, atteignant 11 m de long, initialement érigées puis arquées, persistantes et pendantes le long de la tige après dessication, avec des pinnules vert foncé, longues de plus de 1,5 m et 10-18 cm de large, pointues et avec des bords ondulées.

Les pétioles sont robustes, jusqu’à 40 cm de large ; la base foliaire, le pétiole et les rachis ont quelques crêtes obliques avec des épines jaunâtres souples jusqu’à 4 cm de longueur.

L’inflorescence est ramifiée à son extrémité, de 4 m de haut, avec un axe central à partir duquel partent diverses ramifications horizontales portant les branches florifères pendantes, avec des fleurs mâles ainsi que des fleurs hermaphrodites (inflorescence polygamique) ; à la fin de la maturation des fruits, comme indiqué précédemment, la plante meurt.

Les fruits sont globuleux, déprimés au sommet et à la base, d’environ 6 cm de long et 9 cm de large, recouverts d’écailles imbriquées, de couleur vert jaunâtre, ils contiennent uniquement une graine. Ce palmier se reproduit par graines qui germent en 3-4 mois avec chaleur de fond ; la croissance est rapide car il faut 10-12 ans pour atteindre la maturité florifère. Il s’agit d’un palmier imposant et d’une croissance très rapide, cultivable en plein soleil dans les zones climatiques tropicales et marginalement subtropicales, dans les zones les plus chaudes et les plus abritées, avec des températures qui ne doivent jamais être inférieures à +10 °C, sauf exceptionnellement et pendant très peu de temps ; il n’est pas exigeant au sujet des sols à condition qu’il y ait une grande disponibilité d’eau.

Les grandes feuilles sont utilisées par les populations locales comme couverture des habitations traditionnelles ; à partir des tiges, elles obtiennent de l’amidon (sagu), lorsque la plante est proche de la floraison et son contenu maximal, consommé sous différentes formes, même si son utilisation fréquente autrefois est depuis longtemps limitée à certaines populations. Les graines sont la principale source d’ivoire végétal utilisé dans la production de boutons et de petits objets d’artisanat.

Malgré ses caractéristiques ornementales, cette espèce est rarement employée à cette fin, étant données sa durée de vie réduite et la taille imposante qu’il peut atteindre, avec les problèmes d’élimination qui en découlent ; en dehors des zones d’origine elle est cultivée uniquement dans les jardins botaniques et dans de grandes collections d’amateurs.

Synonymes: Coelococcus salomonensis Warb. (1896); Metroxylon bougainvillense Becc. (1914).

 

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