Phorcus turbinatus

Famille : Trochidae

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Texto © Giuseppe Mazza

 

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Traduction en français par Michel Olivié

 

Gibbule commune, Phorcus turbinatus, Trochidae, Monodonta turbinata

Présent en Méditerranée, sauf la mer Noire, et dans l’Atlantique du Sud du Portugal au Maroc et aux Canaries le Phorcus turbinatus qui affleure en surface à marée basse est un gastéropode de 20 à 25 mm dont la solide coquille arrondie grise, jaunâtre ou verdâtre a des taches violettes, jaunâtres ou chocolat et 5 à 6 spires peu distinctes à l’apex © Giuseppe Mazza

La Gibbule commune (Phorcus turbinatus, Born, 1778) est un petit gastéropode marin appartenant à la famille des Trochidae qui compte plus de 70 genres et d’innombrables espèces et synonymes présents dans les eaux tropicales, tempérées et arctiques.

Le nom du genre Phorcus tire son nom d’une divinité marine des anciens Grecs alors que le nom de l’espèce, turbinatus, veut dire en latin, non par hasard, “de forme conique”.

Zoogéographie

Le Phorcus turbinatus est présent en Méditerranée, sauf la mer Noire, et dans l’Atlantique du Sud du Portugal au Maroc et aux Canaries.

Gibbule commune, Phorcus turbinatus, Trochidae, Monodonta turbinata

Le pied du Phorcus turbinatus est très étendu. Ici à l’oeuvre sur la vitre d’un aquarium on voit bien la radula avec laquelle il racle les algues qui poussent sur les récifs. On peut le rencontrer jusqu’à une profondeur de 5 à 10 m © Giuseppe Mazza

Écologie-Habitat

Très commun le long des côtes on le trouve souvent affleurant en surface sur les rochers situés dans la zone de marnage, caché par des algues vertes comme la Laitue de mer (Ulva lactuca) ou à l’abri dans des failles rocheuses au milieu des vagues couvertes d’écume. Il descend au maximum jusqu’à 5 à 10 m de profondeur.

Morphophysiologie

Sa solide coquille grise, jaunâtre ou verdâtre a des taches violettes, rougeâtres ou chocolat et mesure en général 20 à 25 mm. Elle comporte 5 à 6 spires peu distinctes à l’apex qui  donnent au coquillage une allure arrondie. L’intérieur, nacré,  possède une petite dent sur le bord de l’ouverture et un solide opercule corné marron qui peut se refermer hermétiquement pour protéger l’animal des intrus ou des longues périodes de déshydratation pendant la marée basse.

Éthologie-Biologie reproductive

Le Phorcus turbinatus se nourrit d’algues microscopiques et de débris qu’il racle sur les rochers avec la radula, une langue caractéristique aux dents chitineuses agencées en forme de râpe souvent importantes pour l’identification des gastéropodes, qui va et vient sur la nourriture et la porte à sa bouche après qu’elle a été hachée.

La fécondation est externe. Lors de l’éclosion les oeufs libèrent des larves confiées aux courants qui se métamorphosent rapidement et colonisent d’autres rochers.

Après sa mort sa coquille devient souvent le logement de petits pagures comme le Clibanarius misanthropus, des crustacés décapodes à l’abdomen mou qui ont besoin d’une protection.

Synonymes

Trochus turbinatus Born, 1778 ; Monodonta turbinata (Born, 1778) ; Osilinus turbinatus (Born, 1778) ; Trochocochlea turbinata (Born, 1778) ; Trochus tessulatus Born, 1778 ; Monodonta fragaroides Lamarck, 1822 ; Monodonta olivieri Payraudeau, 1826 ; Trochus zonatus Jeffreys, 1856 ; Osilinus turbinatus orientalis Nordsieck, 1974 ; Gibbula serpa Nordsieck, 1982.

 

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