Rhapis humilis

Famille : Arecaceae


Texte © Pietro Puccio

 

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Traduction en français par Michel Olivié

 

Originaire de Chine la Rhapis humilis est un palmier cespiteux très décoratif qui dans la nature atteint 6 m de haut. Il convient bien aussi à la culture en pot dans les intérieurs © G. Mazza

Originaire de Chine la Rhapis humilis est un palmier cespiteux très décoratif qui dans la nature atteint 6 m de haut. Il convient bien aussi à la culture en pot dans les intérieurs © G. Mazza

Cette espèce est originaire de la Chine (Guizhou et Guangxi) où elle pousse dans le sous-bois des forêts sèches d’arbres sempervirents, habituellement sur des versants calcaires jusqu’à environ 1.000 m d’altitude.

Le nom du genre est le substantif grec “rapis” = aiguille, bâtonnet, probablement par allusion à la minceur des troncs. Le nom de l’espèce est l’adjectif latin “humilis, e” = bas, par allusion au port présumé de cette plante qui, en réalité, est la plus haute du genre.

Noms communs : dwarf bamboo palm, rattan palm, reed rhapis, slender lady palm (anglais), ai zong zhu, zong lü zhu (chinois), palmier bambou, rhapide nain (français), shuro-ckiku (japonais), dwergbamboepalm (néerlandais), palmeira rafia, palmeira rapis (portugais), palmerita china (espagnol), niedrige Steckenpalme (allemand).

La Rhapis humilis Blume (1839) est une espèce dioïque inerme, cespiteuse, à la croissance lente, aux troncs minces et droits qui peuvent atteindre 6 m de haut avec un diamètre de 1,5 à 2,5 cm et sont recouverts par les gaines foliaires qui sont persistantes et forment un enchevêtrement dense de fibres de couleur marron foncé.

Les feuilles, portées sur un pétiole mince long jusqu’à 30 cm, sont palmées, semi-circulaires à lunulées (en forme de demi-lune), larges d’environ 60 cm, divisées jusqu’à environ 3 cm du pétiole en 7 à 20 segments larges de 1 à 2 cm aux apex plus ou moins pointus et légèrement pendants, et de couleur vert foncé. Les inflorescences, qui se forment entre les feuilles (interfoliaires), sont longues d’environ 40 cm, ramifiées, les ramifications étant longues jusqu’à 15 cm. Les fleurs mâles de même que les fleurs femelles ont des sépales et des pétales qui sont réunis à la base en formant un calice et une corolle tubulaires trilobés. Les fruits sont ovoïdes et ont un diamètre d’environ 0,7 cm.

On reproduit cette plante au moyen de ses graines, que l’on peut rarement se procurer, ou habituellement et facilement par division des touffes au printemps ou au début de l’été ou encore au moyen des drageons émis à la base de la plante et pourvus de racines. La Rhapis humilis, tout comme la Rhapis excelsa, fait partie, du fait de l’élégance de son feuillage, de ses dimensions modérées et de la facilité de sa culture, des palmiers ornementaux les plus cultivés et ce depuis longtemps, plus de trois siècles, d’abord au Japon puis en Europe, en particulier pour la décoration des intérieurs.

D’un grand effet paysager ce palmier peut être cultivé sous forme de groupe isolé, de haies ou de barrière dans les régions subtropicales et tempérées. Dans les zones tropicales il présente un aspect moins luxuriant. Il résiste relativement bien aux basses températures et peut supporter des valeurs de -6 °C pendant une courte période. Il n’est pas particulièrement exigeant en ce qui concerne le sol à condition qu’il soit bien drainé.

Il préfère une exposition à mi-ombre mais supporte aussi bien le plein soleil que l’ombre et s’avère ainsi faire partie des palmiers qui supporte le mieux des conditions d’éclairage très diverses. En raison de ses caractéristiques il s’est avéré tout de suite approprié à la culture en pot, à condition d’utiliser un terreau drainant, de préférence riche en substances organiques, et de procéder à des arrosages réguliers et abondants du printemps à l’automne quand il est en période végétative mais sans rétention d’eau et en laissant le terreau sécher légèrement avant de remettre de l’eau, plus espacés en hiver quand les températures sont plus basses, sans qu’elles descendent de préférence au-dessous de 10 °C.

Un apport d’engrais annuel au printemps est suffisant à condition d’employer un produit équilibré à dispersion lente et contenant des micro-éléments, avec une dose égale à la moitié de celle recommandée par la notice. Les transplantations doivent être effectuées quand les racines remplissent le pot et en utilisant un autre vase d’un diamètre légèrement supérieur.

Synonymes : Chamaerops excelsa var. humilior Thunb. (1784); Licuala waraguh Blume (1830); Licuala wixu Blume (1830); Rhapis javanica Blume (1839); Chamaerops sirotsik H.Wendl. (1854); Rhapis sirotsik H.Wendl. (1878).

 

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