Erithacus rubecula

Famille : Muscicapidae

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Texte © Dr. Gianfranco Colombo

 

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Traduction en français par Catherine Collin

 

La faim chasse le loup hors du bois et l'hiver l' Erithacus rubecula descend dans les vallées ou à des latitudes avec un climat plus doux à la recherche de nourriture © Gianfranco Colombo

La faim chasse le loup hors du bois et l'hiver l' Erithacus rubecula descend dans les vallées ou à des latitudes avec un climat plus doux à la recherche de nourriture © Gianfranco Colombo

Au début des années 60 on a demandé à l’ICBP – International Council for Bird Protection de donner le nom d’un oiseau susceptible de devenir l’oiseau emblème du Royaume-Uni.

Tous les pays du monde ont un oiseau emblème national que ce soit le Grand Corbeau (Corvus corax) choisi par le lointain royaume du Bhoutan ou le plus connu Pygargue à tête blanche (Haliaeetus leucocephalus) des États-Unis ou encore la très colorée Grue royale de l’Ouganda (Balearica regulorum) représentée jusque sur le drapeau national ou même le Paradisier petit-émeraude (Paradisaea minor) de la Papouasie-Nouvelle-Guinée.

Par ce symbole certains ont cherché à représenter la beauté de l’animal choisi, d’autres l’endémie d’une espèce qui n’est présente nulle part ailleurs mais le plus souvent, simplement une affinité de caractère avec le peuple à symboliser.

Il est aisé de le voir, particulièrement après une chute de neige, grelottant et sans abri © Colombo

Il est aisé de le voir, particulièrement après une chute de neige, grelottant et sans abri © Colombo

Ce fut The Times qui après un très long échange épistolaire avec ses lecteurs, suggéra ce petit, menu et gracieux oiseau, présent dans tous les jardins anglais et ami de tous. On dit que son amabilité est un tribut au caractère des Anglais.

Le Rouge-gorge familier (Erithacus rubecula Linnaeus, 1758) appartient à l’ordre Passeriformes et à la famille Muscicapidae. C’est l’un des oiseaux les plus communs d’Europe. Dans une estimation du début du siècle, rapportée par Bird Life International, on estimait à environ 120 millions le nombre de couples nicheurs dans son aire de répartition, valeur au demeurant tout à fait réaliste.

Docile et amical il l’est sûrement sur le sol anglais mais ce qui est sûr c’est qu’en Europe continentale il ne se montre pas vraiment aimable comme décrit d’habitude, ni même aussi affable envers ses semblables.

Pendant la plus grande partie de l’année, pour nous c’est un oiseau très timide et réservé, fuyant et toujours prompt à se jeter dans un épais buisson pour se dérober à nos regards indiscrets.

En revanche, en hiver une part de la population devient plus sociable et conciliante et s’adapte aux habitudes humaines afin de survivre aux rigueurs de la mauvaise saison. Voici alors notre Rouge-gorge occupant une partie de notre jardin où il applique durement son droit de propriété à l’encontre de quiconque cherche à occuper son territoire. Chaque individu aussi bien mâle que femelle, poursuit avec méchanceté les Moineaux domestiques (Passer domesticus), les Merles (Turdus merula), les Mésanges (Parus spp.) les puissantes Tourterelles turques (Streptopelia decaocto) et même ses congénères, avec une cruauté inimaginable.

Il suffit de poser au beau milieu de son territoire un leurre représentant un de ses semblables et le voilà immédiatement qui bondit et s’acharne violemment sur celui-ci, lui béquetant les yeux, le frappant à la tête et lui arrachant les plumes. Un petit oiseau si doux et docile qui devient pratiquement, par ces actes sanglants, une hyène meurtrière afin de maintenir sa domination sur son propre territoire. Puis, quand revient avril le voilà qui disparaît sans préavis de notre jardin pour se réfugier à nouveau dans l’environnement ombragé, sombre et secret d’un épais bois de feuillus ou de conifères.

Les traditions populaires qui accompagnent cet oiseau sont très nombreuses et sont souvent liées à la tache rouge que la nature lui a placé sur la poitrine.

La coutume d’indiquer cette tache pourpre comme étant l’empreinte laissée par une goutte de sang du Christ en croix, laissée alors que le petit oiseau arrachait de Sa tête une épine est commune dans de nombreux pays chrétiens/catholiques.

Il ne fuit plus l'homme et devient opportuniste, en concurrence avec les merles, les moineaux et d'autres oiseaux domestiques que, jaloux, il attaque violemment © Gianfranco Colombo

Il ne fuit plus l’homme et devient opportuniste, en concurrence avec les merles, les moineaux et d’autres oiseaux domestiques que, jaloux, il attaque violemment © Gianfranco Colombo

Il y a beaucoup d’autres traditions qui sont souvent liées à sa présence saisonnière au parfait timing, où sa disparition ou mort est comparée au changement des saisons et au renouveau de la vie.

Une très célèbre comptine connue de tous les petits Anglais raconte métaphoriquement la mort du Rouge-gorge, à laquelle prennent part tous les oiseaux du bois. D’origine très ancienne et comprenant de multiples interprétations, elle pourrait être liée à des événements politiques du Moyen Age mais plus concrètement et de manière allusive au fait que la belle saison l’emporte sur l’hiver. C’est ainsi que dans la cantilène Who killed Cock Robin ? (Qui a tué le Rouge-gorge ?) on voit défiler du Moineau au Hibou, du Corbeau à l’Alouette, de la Linotte à la Tourterelle, du Milan au Rossignol pour finir avec le Bouvreuil qui de son gros bec sonnera les cloches en souvenir de la mort de Cock Robin, métaphoriquement l’hiver.

A Noël une tranche de

A Noël une tranche de "panettone" sur le rebord de la fenêtre est un festin pour un insectivore qui devient partiellement frugivore, cherchant les dernières baies, graines et fruits pourrissants. Il mendie souvent des miettes de pain, des petits morceaux de fromage et, encore plus caloriques et gourmandes, des miettes de gâteaux © Agostino Codazzi

All the birds of the air, fell in a sighing and a sobbing, when they heard the bell toll, for poor Cock Robin”. (Tous les oiseaux de la création soupirèrent et éclatèrent en sanglots, quand ils entendirent sonner la cloche pour le pauvre Rouge-gorge).

En Angleterre Robin est le nom commun donné au Rouge-gorge familier, le même surnom que les nord-américains transplantés là-bas depuis quelques siècles, ont donné au Merle d’Amérique, un gros turdidé à la poitrine rougeâtre (Turdus migratorius), peut-être par nostalgie de ce Rouge-gorge absent de ces contrées.

L’étymologie du nom scientifique trahit une ancienne croyance, avancée par Aristote mais aussi partiellement soutenue par Linné et qui perdura jusqu’à ce que l’on ait bien compris le concept de migration, qui voyait les oiseaux estivaux se transformer en d’autres espèces similaires durant l’hiver.

En haut d’un piquet, ce rouge-gorge surveille son paysan, prêt à fondre sur le premier vermisseau qui sort dans le potager ou d’un sillon du labour aux champs © G. Colombo

En haut d’un piquet, ce rouge-gorge surveille son paysan, prêt à fondre sur le premier vermisseau qui sort dans le potager ou d’un sillon du labour aux champs © G. Colombo

Le nom de genre Erithacus vient de “erithakos” qui était un petit oiseau cryptique pas bien défini, probablement un rouge-queue ou un rouge-gorge, deux espèces objets de ce fantaisiste “dédoublement” saisonnier. Le nom d’espèce rubecula vient de la combinaison de deux mots latins “rubeus” = ronce et “cola” = habitant, pour le milieu qu’il fréquente habituellement.

L’étymologie du nom scientifique de la famille Muscicapidae est aussi très intéressante. Elle vient du latin “musca” = mouche et “capere” = prendre.

En anglais on l’appelle European Robin, en allemand Rotkehlchen, en espagnol Petirrojo europeo, en italien Pettirosso et en portugais Pisco-de-peito-ruivo.

Zoogéographie

Le Rouge-gorge familier occupe toute l’Europe jusqu’à des latitudes très élevées, absent seulement dans l’extrême nord de la péninsule scandinave et en Islande. En Asie il habite une grande partie de la Sibérie approximativement au nord du 50ème parallèle allant jusqu’à toucher la Mongolie alors qu’au Moyen-Orient il occupe de façon stable l’aire autour de la Mer Noire descendant jusqu’à l’Iran et au Golfe Persique et la côte méditerranéenne.

Il est aussi présent sur toute la côte méditerranéenne africaine avec une assez bonne population en Algérie et au Maroc, ainsi que dans les îles Atlantiques de la Macaronésie (Madère, Canaries et Açores). Diverses sous-espèces ont été classifiées parmi lesquelles les plus importantes pour l’Europe sont Erithacus rubecula rubecula typique de l’Europe continentale jusqu’à l’Oural et l’Asie Mineure et Erithacus rubecula melophilus des îles Britanniques. Des recherches plus approfondies ont toutefois identifié à l’intérieur de ces populations d’autres sous-espèces avec de minimes variations morphologiques, ce qui fait que le nombre de sous-espèces classifiées est en constante croissance.

Écologie-Habitat

Le Rouge-gorge est un oiseau qui habite les bois denses et épais, principalement de feuillus, avec un sous-bois touffu, formés de vieux arbres auxquels sont accrochés des lianes et du lierre rampant, humides et sombres. Dans cet habitat il échappe pratiquement à la vue quand il bouge grâce à la couleur cryptique de sa livrée mais aussi grâce au manque de lumière. Dans le centre-nord de l’Europe il habite également les jardins et parcs publics s’ils sont pourvus d’arbustes et de buissons dans lesquels il puisse trouver facilement refuge. Il est plus facile de ressentir sa présence que de l’observer directement, puisqu’à peine averti d’un danger, il se faufile dans quelque buisson ou s’écarte sur une basse branche feuillue et émet son cliquetis d’avertissement. Par contre, dans les premières heures du matin il aime s’installer, bien visible et baigné par le soleil levant, sur un petit rameau sec ou sur un support bien exposé, d’où il émet son chant mélodieux afin de marquer ce droit de propriété exacerbé même durant l’occupation du territoire hivernal.

Cet autre Erithacus rubecula, plus chanceux, hiverne comme les riches de la Belle Époque dans les jardins luxuriants du Casino de Monte-Carlo. Avec tous les touristes de passage la nourriture ne manque jamais et certains rouge-gorge ne veulent plus migrer et s’attardent bien au delà de la normale. Peut-être deviennent-ils sédentaires et se reproduisent-ils dans la Principauté, puisqu'en mai bien avancé on les trouve encore à picorer sans arrêt, du matin au soir, sous les rosiers en fleurs © Giuseppe Mazza

Cet autre Erithacus rubecula, plus chanceux, hiverne comme les riches de la Belle Époque dans les jardins luxuriants du Casino de Monte-Carlo. Avec tous les touristes de passage la nourriture ne manque jamais et certains rouge-gorge ne veulent plus migrer et s’attardent bien au delà de la normale. Peut-être deviennent-ils sédentaires et se reproduisent-ils dans la Principauté, puisqu'en mai bien avancé on les trouve encore à picorer sans arrêt, du matin au soir, sous les rosiers en fleurs © Giuseppe Mazza

Comme nous l’avons dit, l’hiver il choisit un habitat bien différent et s’adapte à un style de vie beaucoup plus au grand jour par rapport à celui adopté pendant la période de nidification. Il se satisfait de lieux beaucoup plus ouverts tels que des rangées d’arbres qui bordent les fossés et les ruisseaux de campagne, cimetières, petits jardins d’habitations rurales, potagers ainsi que fenils, hangars et cours. En hiver, le contact avec l’être humain devient assidu et peut être nécessaire pour nombre d’entre eux qui, en plus d’être protégés, se sentent aidés par la nourriture à disposition pour survivre aux rigueurs de la mauvaise saison.

Morpho-physiologie

Le Rouge-gorge familier était auparavant classé dans la famille Turdidae. C’est l’unique espèce de son genre.

En avril, normalement, le Rouge-gorge retourne dans son bois humide, riche en insectes, pour se reproduire et il est plus facile de l'entendre chanter que de le voir © Fabio Severgnini

En avril, normalement, le Rouge-gorge retourne dans son bois humide, riche en insectes, pour se reproduire et il est plus facile de l'entendre chanter que de le voir © Fabio Severgnini

Son comportement le place à mi-chemin entre cette famille et les Muscicapidés auxquels il est désormais assigné par certains aspects, sa morphologie, sa taille, les continus sursauts de son corps avec des mouvements nerveux de la queue et des ailes, beaucoup plus semblables à ceux du Gobemouche gris (Muscicapa striata) qu’à ceux du Merle (Turdus merula).

La couleur prédominante de sa livrée est le gris olive qui couvre entièrement son dos, de la tête à la queue, laissant au contraire le corps et le ventre, d’un blanc crème mat peu significatif. La marque la plus distinctive de son plumage est la tache rouge vif sur sa gorge qui s’étale jusqu’à la moitié de sa poitrine et qui est présente chez le mâle comme chez la femelle en toutes saisons. Il n’y a aucun signe distinctif entre les deux sexes, ce qui favorise peut-être ce comportement territorial exaspéré montré indifféremment par les deux sexes durant l’hiver.

Les juvéniles ont une livrée totalement différente de celle des adultes ayant un plumage brunâtre fortement tacheté de jaunâtre.

Les mâles choisissent rapidement leur nouveau territoire et une partenaire pour se reproduire © Gianfranco Colombo

Les mâles choisissent rapidement leur nouveau territoire et une partenaire pour se reproduire © Gianfranco Colombo

Ses mesures sont assez petites, à tel point que l’on peut qualifier le Rouge-gorge familier comme étant l’un des oiseaux les plus petits de notre faune avicole. Il mesure 14 cm de long, pèse habituellement moins de 20 g et son envergure dépasse difficilement les 25 cm.

Il a des ailes courtes, larges et trapues, peu adaptées à une véritable migration, bien que cet oiseau entreprenne parfois des déplacement automnaux vers des lieux plus accueillants qui peuvent être comparés à une réelle migration. Sédentaire dans beaucoup d’endroits de son aire de répartition, il peut être sujet à des déplacements altitudinaux qui le voient rejoindre le fond des vallées pendant la mauvaise saison, parcourant des distances supérieures à 100 km ou bien quitter des aires sujettes à des températures hivernales rigoureuses pour d’autres au climat plus clément. La région méditerranéenne est l’un des choix les plus fréquents pour ces errements saisonniers.

Durant l’hiver sa présence peut créer des surpeuplements dans les lieux d’hivernage, un problème sûrement à l’origine de ce comportement agressif particulier dont nous avons parlé précédemment.

Il compte parmi les oiseaux qui chantent pendant toute l’année.

Éthologie-Biologie reproductive

Le Rouge-gorge familier est un bon reproducteur qui peut réussir à mener à terme 2 couvées par an. Il est rapide dans le choix d’un territoire et d’une partenaire. Souvent, il arrive sur les lieux en étant déjà en couple ou trouve une partenaire en quelques jours et commence la nidification rapidement. Ceci se produit les années où la température remonte rapidement au début du printemps et libère le territoire occupé de son éventuelle couverture neigeuse et pour des couples en excellente santé. Le nid est bien caché et pas facile à découvrir. Il peut se trouver au sol entre les grosses racines d’un vieil arbre ou bien dans un renfoncement à la base du tronc ou même dans le trou d’un arbre ou simplement sous une pierre légèrement soulevée. Il peut aussi l’installer au-dessus du niveau du sol caché dans un lierre sauvage accroché à un arbre ou sur un buisson bas bien ramifié mais toujours à une faible hauteur. Dans certains cas il peut bâtir ce nid dans des engins abandonnés par les hommes comme des bidons vides, des boîtes ou des renfoncements dans des machines agricoles abandonnées.

Le nid est une coupe parfaite et profonde composée de mousses, lichens, herbes sèches et feuilles dans lequel sont pondus de 5 à 6 œufs blanchâtres avec des petites taches éparses et fines de couleur rougeâtre.

L’incubation, dévolue exclusivement à la femelle, dure environ deux semaines et les oisillons naissent complètement nus. Un léger duvet leur pousse rapidement qui deviendra un plumage complet dans les quinze jours suivants.

Les femelles élèvent jusqu’à deux nichées consécutives par an aidées par le mâle qui suit encore les petits deux semaines après le début du second cycle © Museo Civico di Lentate sul Seveso

Les femelles élèvent jusqu’à deux nichées consécutives par an aidées par le mâle qui suit encore les petits deux semaines après le début du second cycle © Museo Civico di Lentate sul Seveso

D’habitude les petits quittent le nid alors qu’ils ne sont pas encore capable de voler et s’éparpillent dans les buissons aux alentours, suivis par le mâle qui les assistera jusqu’à leur indépendance complète. Durant cette période d’assistance des petits de la première couvée, la femelle sera déjà occupée à couver la seconde nichée. Une parfaite chaîne de montage. Le Rouge-gorge familier n’a pas une vie bien longue mais réussit parfois à atteindre les dix ans quand les hivers rigoureux, lors desquels de grandes populations se trouvent pratiquement décimées, ne sont pas trop nombreux. Il a de toute façon une faculté de résilience qui lui permet de maintenir ses populations relativement stables au fil des ans. Les prédateurs de cet oiseau sont nombreux. Nichant au sol il doit faire face aux attaques des rongeurs et des mustélidés mais venant du ciel, en plus des chouettes et des hiboux, il doit affronter un de ses pires ennemis, l’Épervier d’Europe (Accipiter nisus) puisqu’ils cohabitent dans les mêmes milieux idylliques mais malheureusement ils ont des préférences alimentaires bien différentes.

L’alimentation du Rouge-gorge familier varie au cours des saisons. En période de nidification sa nourriture se compose principalement d’insectes, très riches en protéines et adaptée à la croissance rapide et saine d’une nombreuse progéniture. Il attend, perché sur une petite branche basse observant avec attention tout ce qui bouge à ses pieds pour l’attraper sans aucune hésitation.

Les oisillons, avec une livrée différente de celle des adultes, courent de grands risques à se disperser, abandonnant le nid, quand ils ne sont pas encore capables de voler © Gianfranco Colombo

Les oisillons, avec une livrée différente de celle des adultes, courent de grands risques à se disperser, abandonnant le nid, quand ils ne sont pas encore capables de voler © Gianfranco Colombo

Il est également opportuniste comme le Héron garde-bœufs (Bubulcus ibis) et très souvent, dans les bois, il suit les hardes de sangliers, les faisans, les blaireaux (Meles meles) et d’autres animaux attendant opportunément qu’avec leur fouissement ils dérangent quelque insecte pour se jeter dessus. Dans nos campagnes aussi il n’hésite pas à gambader aux pieds du jardinier qui bêche son potager, prompt à plonger, littéralement, sur le premier lombric ramené à la surface, perdant pour se faire toute timidité et toute crainte.

L’hiver il devient en partie frugivore et mange des baies restées sur les branches, des petites graines et des fruits pourrissants mais il ne manque pas de picorer devant la porte de la maison, pain, restes de fromage et mieux encore miettes de gâteau dont il est très friand. En Lombardie celles de la brioche nommée “panettone” sont ses préférées. Il suffit de jeter sur le rebord de la fenêtre les miettes du gâteau ou un peu de raisins secs pour le voir arriver, comme un membre de la famille, afin de fêter Noël.

Synonyme

Motacilla rubecula Linnaeus, 1758.

 

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